1 - Route de Condat (commune de Fumel)

Où affleurent les calcaires micritiques   de plate-forme géante du Kimméridgien supérieur (-153 Ma env. - âge Jurassique) recouverts en discordance   par les calcaires crayeux du Turonien inférieur (-93 Ma env. - âge Crétacé)

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Observation des calcaires micritiques   de plate-forme géante du Kimméridgien supérieur (-153 Ma env. - âge Jurassique) recouverts en discordance   par les calcaires crayeux du Turonien inférieur (-93 Ma env. - âge Crétacé)

Accès

Au départ de Fumel, prendre la route D911F (avenue Gambetta) qui va à Duravel et Puy-l’Evêque, puis à Cahors. Elle descend progressivement depuis la ville jusqu’au quartier de Condat. Peu après le virage supérieur, la puissante série des marno-calcaires du Kimméridgien se voit partout en tranchée, surmontée par les premiers bancs   du Turonien. Un renfoncement de la route permet de se garer.
Cette même configuration stratigraphique se retrouve plus à l’ouest dans une petite falaise sous les terrasses du château de Fumel, où l’on accède par un chemin de terre débouchant dans la rue Gabriel Soulacroix qui passe devant l’ancienne gare de Fumel.

Que voir ? Que conclure ?

Observation des calcaires micritiques   de plate-forme géante du Kimméridgien supérieur (-153 Ma env. - âge Jurassique) recouverts en discordance   par les calcaires crayeux du Turonien inférieur (-93 Ma env. - âge Crétacé)

Paléoenvironement

Les calcaires marneux du Kimméridgien supérieur correspondent à une sédimentation de vasière peu profonde (Huîtres), de très vaste extension (Aquitaine nord, Bassin   de Paris), soumise épisodiquement aux influences du large (Ammonites). De fortes puissances (40 m) de marnes feuilletées et riches en matière organique peuvent exister plus à l’est en Quercy.
Alors que la transgression   cénomanienne n’a pas atteint cette partie orientale du Bassin   d’Aquitaine, une phase de sédimentation nettement marine de plate-forme carbonatée envahit le bassin   pendant le Turonien inférieur. Très rapidement ces faciès   fins de plate-forme externe s’accumulent sur un vaste territoire qui a dépassé largement vers l’est les limites d’érosion de la formation.

Hydrogéologie

Comme les réservoirs du Tithonien et du Cénomanien ne sont pas présents dans ce secteur, ces terrains compacts, englobant les calcaires crayeux du Turonien inférieur et les marno-calcaires jurassiques comportant une phase argileuse significative, correspondent à un aquitard imperméable qui sépare les réservoirs du Kimméridgien inférieur et du Turonien supérieur. Sa puissance moyenne est de 170 m dans le nord du Lot-et-Garonne et l’ouest des Causses du Quercy, quand la formation kimméridgienne n’est pas érodée. Elle peut dépasser localement 600 m à l’ouest d’une ligne Angoulême - Marmande.

Illustrations

Parcourez les affleurements   en cliquant sur les vignettes ci dessous et découvrez les explications géologiques et interprétations hydrogéologiques.

Figure 3 : Faille décrochante affectant les marno-calcaires du Kimméridgien supérieur (Platel JP., 2013)

Figure 3 : Faille décrochante affectant les marno-calcaires du Kimméridgien supérieur (Platel JP., 2013)

Géologie

A la sortie orientale de Fumel (sur la route D911), certaines parties de falaises sont affectées par des ondulations des couches, des petites fractures, voire des plans de failles, qui témoignent d’une tectonique active après le dépôt des terrains kimméridgien, mais antérieure à celui du Turonien puisque les fractures ne traversent pas ces derniers.
La discordance angulaire localement bien visible à la base du Turonien (figures 1 et 2) permet de dire que c’est pendant les 40 millions d’années qu’a duré le Crétacé inférieur que cette structuration s’est produite.

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