7 - Remparts de la citadelle et lavoirs (commune de Saint-Macaire)

Où la citadelle est soutenue par le calcaire à Astéries de l’Oligocène dans lequel sont visibles des chenaux. Visite des lavoirs.

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Observation des calcaires à Astéries de l’Oligocène qui soutiennent la citadelle

Accès

Pour accéder aux remparts, depuis la route principale D113, il faut suivre les panneaux indiquant le « parking des remparts ».
Un affleurement   remarquable est situé en contre-bas de l’église.

Accès aux remparts de Saint-Macaire (© IGN, Convention N°0137/GIP ATGeRi)
Accès aux remparts de Saint-Macaire (© IGN 2009, Convention N°0137/GIP ATGeRi)

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Observation des calcaires à Astéries de l’Oligocène qui soutiennent la citadelle

Paléoenvironnement  

De la même manière qu’avec les calcaires gréseux de Blaye (cf. balade 1), la proximité du domaine continental est à l’origine de variations rapides des faciès  . Ces différents faciès   mettent en évidence l’hétérogénéité des calcaires de l’Oligocène, déposés dans un contexte de plate-forme carbonatée, proche du littoral, donc plus sensible aux variations environnementales.
Cette proximité à la cote peut se manifester par un « remplacement » du calcaire par de la molasse (dépôts continentaux). Ainsi, en rive droite et au sein du plateau de l’Entre-deux-Mers, l’épaisseur calcaire perd de l’importance vers l’est au profit des molasses dites de l’Agenais qui incarnent l’expression continentale de l’époque.

Un peu d’histoire…

L’histoire de Saint-Macaire est riche de rebondissements. Entre prospérité et déclin, son sort a été étroitement lié à la Garonne, dont le rôle stratégique a permis le développement économique de la ville pendant une bonne partie du temps.
Ainsi, au Moyen Age, la bourgade possède un port dont l’activité principale tourne autour du commerce du vin. L’expansion de la ville est sans précédent. Dotée de remparts, elle devient une véritable cité marchande.
Jusqu’à la tragique histoire du port, car ce que le fleuve donne, finit par être repris. Au XVIIème siècle, les alluvions s’accumulent dans le port pendant que le lit de la Garonne se déplace vers le sud. La jurade préfére déplacer le port du quartier du Thuron (à l’est) au faubourg Rendesse (à l’ouest), au lieu de le nettoyer. Comme toute l’infrastructure de Saint-Macaire est alors tournée vers l’ancien port, l’activité commerciale est totalement désorganisée et la ville décline peu à peu.
A la fin du XVIIIème siècle, Saint-Macaire semble connaître un regain d’activité grâce à l’industrie de la pierre de taille. Les carrières sont creusées dans le calcaire à Astéries soutenant la ville, les pierres servent à la construction de la ville de Bordeaux (le Pont de Pierre est ainsi construit en partie avec les pierres macariennes) et de nombreux villages alentour. Mais l’activité finit par s’estomper, les carrières creusées sous la ville menaçant les habitations.
Au XIXème siècle se développe la tonnellerie, principale activité artisanale de la ville.
[source Wikipédia]

Illustrations

Parcourez les affleurements   en cliquant sur les vignettes ci-dessous et découvrez les explications géologiques et interprétations hydrogéologiques.

Figure 3 : Lavoir devant les remparts de Saint-Macaire (© Galey A., BRGM, 2012)

Figure 3 : Lavoir devant les remparts de Saint-Macaire (© Galey A., BRGM, 2012)

Hydrogéologie

Les sources de Saint-Macaire sont dans la même configuration hydrogéologique qu’à Rions (arrêt n°4). Après avoir érodé les calcaires et formé les falaises, le fleuve a déposé à leurs pieds les alluvions récentes du Flandrien. Une source d’eau est ainsi collectée dans le lavoir, à l’extérieur des remparts.

Un autre lavoir est installé en contrebas de la porte du Thuron (voir rubrique Accès).

Le réservoir formé par les calcaires de l’Oligocène est mixte, car fissuré et à porosité matricielle : les fractures naturelles sont élargies en conduits karstiques tandis que la dissolution de la matrice rend possible la connexion entre les pores, qui constituent 25 à 50 % de la roche suivant le faciès.

En rive droite, les calcaires constituent le réservoir d’une nappe libre, plus ou moins bien alimentée en surface en fonction du revêtement assuré par les hautes terrasses (argiles à graviers). Cette nappe se déverse à flanc de coteau par l’intermédiaire de petites sources : leur température varie et leur débit est au plus égal à 1 l/s.
L’inclinaison des couches fait qu’en rive droite les sources se retrouvent souvent plus haut perchées qu’en rive gauche.

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