Géologie du secteur de Roquefort

Contexte géologique du secteur de Roquefort

Un rappel du contexte géologique et hydrogéologique du site de Roquefort est ici proposé, tout en le replaçant dans un environnement plus vaste.

Formations géologiques

La série sédimentaire affleurante dans et autour de cette petite ville est assez complète bien que discontinue (voir log schématique).

Pendant tout le Mésozoïque et le Tertiaire inférieur, cette région faisait partie du domaine de la plate-forme marine nord-aquitaine ; puis du domaine continental landais, dès le Miocène moyen, après la régression   marine finale.
Pendant le Jurassique et le Crétacé, se sont déposés plus de 1 500 m de sédiments marins carbonatés, avec de nombreuses lacunes régionales pendant le Crétacé inférieur, ce dernier étant cependant bien représenté dans la structure profonde de Roquefort (reconnue par le sondage pétrolier R1 - figure 1) avec plus de 400 m de terrains albo-aptiens souvent marneux. Les formations calcaires du Crétacé supérieur sont plus constantes avec une puissance moyenne de 200 m environ.
Pendant le début du Tertiaire (Paléogène) les transgressions et régressions se succèdent autour de l’anticlinal  , dont le sommet est souvent émergé. Les biseaux par discordance   entre les formations, ainsi que les phénomènes de karstification, y sont fréquents. Les dépôts marins, réduits à quelques dizaines de mètres, sont très littoraux à dominante sablo-argileuse. Seule la période de l’Oligocène inférieur est bien représentée avec ses dépôts de grès.
Au cours du Néogène, la dernière formation marine est d’âge Miocène moyen : ce sont des faluns très coquilliers du Langhien-Serravallien (« Helvétien » des anciens auteurs). Puis l’ensemble du centre du bassin   d’Aquitaine correspondant aux Landes se comble peu à peu par des dépôts continentaux deltaïques, qui peuvent dépasser 30 m dans cette région.

Structuration

Alors que les formations tertiaires du domaine landais ne présentent en général que des pendages régionaux très faibles, les formations mésozoïques, dont le toit se situe normalement vers 500 à 1 000 m de profondeur, sont violemment structurées au niveau de quelques anticlinaux qui ont une flèche très prononcée. L’anticlinal   de Roquefort (figure 1), dont le cœur est constitué par les terrains du Cénomanien inférieur, fait partie de la structure la plus vaste de cette région centrale des Landes, qui s’étend sur 22 km, jusqu’à Barbotan, par un relais de zones hautes et de failles, notamment dans l’anticlinal   de Créon-d’Armagnac, à cœur jurassique.
Cette structure allongée de direction générale N110°E a été formée par les effets compressifs de l’orogenèse pyrénéenne (contrainte sud-nord) comme les observations le montrent nettement à Roquefort : il s’agit d’un anticlinal   dissymétrique, déversé vers le nord et affecté de failles inverses. Plus d’une quinzaine de directions différentes de fractures ouvertes existent sur cette structure, lui conférant le rôle d’un véritable « château d’eau » régional, réalimentant les réservoirs crétacés captifs.

Figure 1 : Coupe géologique traversant la structure anticlinale de Roquefort (d’après Platel, 1990)

Log schématique de la série géologique autour de Roquefort

Coupe synthétique reconstituée à partir de la carte géologique de Cazaubon (Platel, 1990)

Carte géologique du secteur de Roquefort

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Extrait des cartes géologiques 1/50 000 de Brocas (925) et Cazaubon (926)

Extrait des cartes géologiques 1/50 000 de Cazaubon

Légendes des cartes géologiques 1/50 000

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