Nappes alluviales de l’Adour et du Gave de Pau

Description

Système aquifère de l'Adour et Gave de Pau
Sur la partie amont des alluvions de l’Adour, située exclusivement en région Midi-Pyrénées, les alluvions grossières de l’Adour reposent sur les formations imperméables de l’Eocène et du Pliocène (molasses et argiles à galets), sauf dans le secteur au sud d’Ossun où elles reposent sur des formations imperméables allant de l’Albien au Maastrichtien (flyschs marneux, calcaires, gréseux ou ardoisiers).
Dans la partie aval, les alluvions de l’Adour reposent sur des alluvions anciennes peu perméables ou sur les Sables Fauves tortoniens perméables.
Le substratum peut être considéré comme imperméable voire semi-perméable par secteurs. Les terrasses alluviales sont de type « emboîté ».

Le réservoir est constitué par les alluvions grossières de l’Adour : sables et graviers quaternaires. En amont, l’épaisseur des alluvions peut être importante et atteindre 40 m d’épaisseur, et les caractéristiques hydrodynamiques sont bonnes.
Les nappes   alluviales de l’Adour sont intensément exploitées pour l’usage agricole.

Dans la vallée du Gave de Pau, les nappes   alluviales sont composées par des terrasses latérales (nappe   de Denguin, nappe   de Lons), situées en position haute, par rapport à la terrasse actuelle (Saligue) sur laquelle divague le Gave. Les terrasses latérales sont formées par une dizaine de mètres de sables, graviers et galets. L’épaisseur de cet aquifère   ne dépasse généralement pas 10 m, mais les bonnes caractéristiques hydrodynamiques (T > 10-2 m/s) permettent d’escompter des débits unitaires élevés. Ces nappes   alluviales sont exploitées de façon importante pour l’AEP  , mais également pour l’agriculture et l’industrie.

Etat de la nappe   d’eau souterraine

Vous trouverez ci-dessous les bilans des niveaux d’eaux souterraines, établi chaque mois, pour le Bulletin de Surveillance Hydrologique.

  • Etat en octobre 2023
    IPS Si le niveau reste modérément bas pour le cas particulier de Lafitole (65, nord Tarbes), comme en août, les niveaux sont modérément hauts pour les 3 autres indicateurs ponctuels. L’IPS moyen est, quant à lui, toujours modérément haut, ce qui fait de ces nappes   alluviales le secteur le plus favorisé du bassin   Adour-Garonne, à l’instar des mois précédents.
    Evolution des niveaux moyens mensuels La recharge est plus lente à se faire observer dans ce secteur, où il faudra attendre novembre pour observer une hausse des niveaux. En octobre, le niveau moyen mensuel reste orienté à la baisse pour les 3 indicateurs de la vallée de l’Adour. Pour le piézomètre du bassin   du Gave de Pau (Saint-Cricq-du-Gave, 40, ouest Orthez), plus proche de l’océan, les niveaux ont commencé à remonter un peu plus tôt, mais le niveau moyen mensuel reste stable en octobre.
    Evolution de l’IPS Cas particulier à l’échelle du bassin  , l’IPS a diminué pour 3 des 4 indicateurs ponctuels. La baisse atteint même 2 classes pour Tarsac (32, SE Mont-de-Marsan), dont le niveau était très haut en septembre. Seul IPS stable, mais également seul inférieur à la moyenne (mais toujours proche de la classe « autour de la moyenne »), est celui du cas particulier de Lafitole.
    Année de référence Octobre 2013
    Sectorisation des comportements La situation reste moins favorable à Lafitole, dans le centre de la vallée de l’Adour, mais ce point de suivi est un cas particulier, avec un très faible battement qui joue sur les classes d’IPS. Ailleurs, les niveaux sont homogènes. La période de recharge a débuté en toute fin de mois, sauf à l’ouest, dans la vallée du Gave de Pau, où les niveaux ont commencé à remonter un peu plus tôt.
    En résumé Si la recharge a démarré plus lentement dans ces nappes   alluviales que dans d’autres secteurs du bassin   Adour-Garonne, avec une situation un peu moins bonne qu’en septembre, la situation se compare favorablement aux deux dernières années. Il faut donc remonter à octobre 2020 pour trouver trace de niveaux plus hauts. Cet ensemble aquifère   reste de plus le plus favorisé du bassin  , comme ces derniers mois.
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  • Etat en juin 2023
    IPS Avec un niveau autour de la moyenne (Lafitole, 65, nord Tarbes), un niveau haut (Saint-Cricq-du-Gave, 40, ouest Orthez) et deux niveaux très hauts (Laloubère, 65, sud Tarbes et Tarsac, 32, SE Mont-de-Marsan), la situation de ces nappes   alluviales est la plus favorable du bassin  , avec un niveau globalement haut.
    Evolution des niveaux moyens mensuels Cas remarquable pour un mois de juin, tous les niveaux sont orientés à la hausse, notamment sous l’influence de précipitations qualifiées de modérément humides dans la vallée de l’Adour.
    Evolution de l’IPS Logiquement, les IPS ont augmenté de 2 (4 des 4 points de suivi) à 3 (Laloubère) classes en juin.
    Année de référence Juin 2004
    Sectorisation des comportements La situation est un peu moins favorable à Lafitole, dans le centre de la vallée de l’Adour, mais ce point de suivi est un cas particulier, avec un très faible battement qui joue sur les classes d’IPS.
    En résumé C’est le secteur du bassin   qui présente les niveaux les plus hauts, avec une situation plus favorable que celles de ces trois dernières années, années 2020 et 2021 inclues. En observant les résultats des mois précédents, on observe également que les niveaux et les IPS sont nettement remontés depuis deux mois, alors qu’on avait un état global modérément bas en avril.
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  • Etat en mars 2023
    IPS Globalement modérément bas, même relativement proche de la classe « autour de la moyenne », qui rassemble deux des quatre indicateurs ponctuels. Les autres se partagent entre modérément bas et bas.
    Evolution des niveaux moyens mensuels Globalement stables, mais se répartissant également entre niveaux orientés à la hausse et niveaux orientés à la baisse en pratique. Cela en fait toutefois un cas particulier dans le bassin  , où la recharge a dominé en ce mois de mars.
    Evolution de l’IPS Contrastée ; globalement en baisse, dans le bassin   de l’Adour, d’une classe pour les deux indicateurs de la partie amont, mais stable plus en aval à Tarsac (32, SE Mont-de-Marsan).
    Cas particuliers : la façade atlantique et le bassin   du Gave de Pau (+1 classe à Saint-Cricq-du-Gave - 40, ouest Orthez).
    Année de référence Mars 2021, année particulièrement récente donc, et vécue comme nettement plus favorable que 2023 à l’échelle du bassin   Adour-Garonne.
    Sectorisation des comportements Situation plus favorable dans le bassin   du Gave de Pau, plus défavorable dans la partie amont du bassin   de l’Adour.
    En résumé Pas de recharge en mars dans la partie amont du bassin   de l’Adour, mais une situation plus favorable et plus conforme aux tendances à l’échelle du bassin   Adour-Garonne dans la vallée du Gave de Pau.
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  • Etat en février 2023
    Pour la nappe   alluviale de l’Adour, les niveaux ont été partout orientés à la hausse en janvier 2023 et majoritairement orientés à la baisse en février, à la seule exception de Laloubère (65, sud Tarbes), où le niveau est resté orienté à la hausse.
    En matière d’IPS, les évolutions ont suivi celles des niveaux avec des hausses de classe en janvier, où la recharge a été excédentaire, et des baisses en février, où la pluviométrie a manqué. La situation se partage désormais entre niveaux modérément bas à Saint-Cricq-du-Gave (40, ouest Orthez) et Lafitole (65, nord Tarbes), et proches de la moyenne à Tarsac (32, SE Mont-de-Marsan) et Laloubère.
    A l’échelle du système aquifère  , la situation est globalement un peu moins favorable que fin 2022, mais reste proche de la moyenne, ce qui en fait le secteur le moins défavorisé du bassin   en ce début d’année.
    Fin décembre, les niveaux sont supérieurs au niveau d’étiage moyen (HMNA) de respectivement 0,2 (Lafitole) à 1,1 m (Laloubère).
    Pour rappel, le piézomètre de Lafitole a un battement très limité du fait de son emplacement et présente aussi une chronique plus longue, incluant les années très humides de la première moitié des années 1990.
  • Etat en décembre 2022
    Pour la nappe   alluviale de l’Adour, les niveaux sont partout orientés à la hausse en décembre 2022.
    En matière d’IPS, le mois de décembre a été marqué par une hausse d’une classe pour chacun des trois piézomètres placés dans la vallée de l’Adour, signe d’une recharge excédentaire en fin d’année. Toutefois, suite à une baisse en novembre, le niveau reste modérément bas en amont à Laloubère (65, sud Tarbes), tandis qu’il devient proche de la moyenne à Lafitole (65, nord Tarbes) et modérément haut en aval à Tarsac (32, SE Mont-de-Marsan). Enfin, il était modérément haut en novembre à Saint-Cricq-du-Gave (40, ouest Orthez).
    A l’échelle du système aquifère  , la situation est donc proche de la moyenne, ce qui en fait un des secteurs les moins défavorisés du bassin  .
    Fin décembre, les niveaux sont supérieurs au niveau d’étiage moyen (HMNA) de respectivement 14 (Lafitole) à 51 cm (Laloubère).
    Pour rappel, le piézomètre de Lafitole a un battement très limité du fait de son emplacement et présente aussi une chronique plus longue, incluant les années très humides de la première moitié des années 1990.
  • Etat en septembre 2022
    Ces nappes   alluviales sont les seules à ne pas voir leurs niveaux majoritairement orientés à la baisse puisqu’ils sont stables à Saint-Cricq-du-Gave (40, ouest Orthez) et Tarsac (32, SE Mont-de-Marsan), en hausse à Laloubère (65, sud Tarbes) et en baisse uniquement à Lafitole (65, nord Tarbes).
    En matière d’IPS, la situation est moins contrastée puisqu’une seule évolution est constatée : avec une hausse d’une classe dans le piézomètre de Laloubère, dont le niveau est désormais proche de la moyenne. Cela est représentatif de l’aquifère   puisque par ailleurs, les niveaux restent modérément bas à Lafitole, proches de la moyenne à Tarsac et modérément hauts à Saint-Cricq-du-Gave.
    Fin septembre, les niveaux restent supérieurs au niveau d’étiage moyen (HMNA) de respectivement 30 et 50 cm à Laloubère et Saint-Cricq-du-Gave. Ils repassent le HMNA de 3 cm à Tarsac, mais restent sous le HMNA de 17 cm à Lafitole.
    Pour rappel, ce dernier piézomètre a un battement très limité du fait de son emplacement et présente aussi une chronique plus longue, incluant les années très humides de la première moitié des années 1990.
  • Etat en août 2022
    Les nappes   ont des niveaux orientés à la baisse pour 3 des 4 indicateurs au mois d’août, la seule exception concernant le piézomètre de Laloubère (65, sud Tarbes), où le niveau s’est stabilisé.
    A l’inverse du mois de juillet, les IPS des trois piézomètres de la vallée de l’Adour se sont maintenus, alors que le piézomètre de Saint-Cricq-du-Gave (40, ouest Orthez) a cette fois connu une hausse d’une classe d’IPS, signe d’une décharge inférieure à la normale en août. Il est désormais modérément haut, alors qu’il reste proche de la moyenne à Tarsac (32, SE Mont-de-Marsan). Plus en amont dans la vallée de l’Adour, les niveaux restent modérément bas à Lafitole (65, nord Tarbes) et Laloubère.
    Fin août, les niveaux restent supérieurs au niveau d’étiage moyen (HMNA) de respectivement 9 et 36 cm à Saint-Cricq-du-Gave et Laloubère, mais restent sous le HMNA à Tarsac et Lafitole, de respectivement 5 et 16 cm.
  • Etat en juillet 2022
    Pour les nappes   alluviales de l’Adour et du Gave de Pau, les niveaux sont partout orientés à la baisse en juillet 2022.
    Les trois piézomètres de la vallée de l’Adour ont par contre connu une hausse d’une classe d’IPS, signe d’une décharge inférieure à la normale en juillet. Enfin, l’IPS du piézomètre de Saint-Cricq-du-Gave (40, ouest Orthez) s’est maintenu. Il reste proche de la moyenne, comme désormais celui de Tarsac (32, SE Mont-de-Marsan). Plus en amont dans la vallée de l’Adour, les niveaux sont maintenant modérément bas à Lafitole (65, nord Tarbes) et Laloubère (65, sud Tarbes).
    Fin juillet, les niveaux restent supérieurs au niveau d’étiage moyen (HMNA) de respectivement 14 et 39 cm à Saint-Cricq-du-Gave et Laloubère, mais passent de peu sous le HMNA à Tarsac et Lafitole (-1 cm). Pour rappel, ce dernier piézomètre a un battement très limité du fait de son emplacement et présente aussi une chronique plus longue, incluant les années très humides de la première moitié des années 1990.
  • Etat en juin 2022
    Pour ces nappes   alluviales, les niveaux sont partout orientés à la baisse en juin.
    Les classes d’IPS ont globalement baissé depuis deux mois, signe d’une décharge supérieure à la normale : -2 classes (une par mois) à Tarsac (32, SE Mont-de-Marsan), -1 classe (en mai) à Saint-Cricq-du-Gave (40, ouest Orthez) et -1 classe (en juin) à Laloubère (65, sud Tarbes). Seule la classe d’IPS de Lafitole (65, nord Tarbes) n’a pas évolué depuis mars, mais c’est un niveau bas, tout comme à Laloubère désormais, ce qui caractérise donc la partie amont du bassin   de l’Adour. Plus en aval, à Tarsac, ils sont maintenant modérément bas, tandis qu’ils restent proches de la moyenne pour la vallée du Gave de Pau.
    Fin juin, les niveaux restent supérieurs au niveau d’étiage moyen (HMNA) de 0,3 à 0,5 m, à l’exception de Lafitole, où ils ne restent supérieurs au HMNA que de 16 cm. Pour rappel, ce piézomètre a un battement très limité du fait de son emplacement et une chronique plus longue, incluant les années très humides de la première moitié des années 1990.
  • Etat en mai 2022
    Données non disponibles.
  • Etat en avril 2022
    Ces nappes   se caractérisent par des niveaux majoritairement orientés à la hausse au mois d’avril 2022. La seule exception concerne le piézomètre de Laloubère (65, sud Tarbes), dont le niveau a baissé.
    L’IPS n’a pas évolué dans la partie amont du bassin   de l’Adour : niveau modérément bas à Laloubère et bas à Lafitole (65, nord Tarbes). Il a par contre augmenté d’une classe à Tarsac (32, SE Mont-de-Marsan) et à Saint-Cricq-du-Gave (40, ouest Orthez), devenant modérément haut pour un mois d’avril. C’est le signe que, dans ce secteur, la recharge enregistrée ce mois-ci a été inhabituelle.
    Fin avril, les niveaux restent supérieurs au niveau d’étiage moyen (HMNA) de 0,75 à 1,1 m, à l’exception de Lafitole, où ils ne restent supérieurs au HMNA que de 9 cm. Pour rappel, ce piézomètre a un battement très limité du fait de son emplacement et une chronique plus longue, incluant les années très humides de la première moitié des années 1990.
  • Etat en mars 2022
    Ces nappes   alluviales se caractérisent par des niveaux orientés à la baisse pour deux des trois indicateurs disposant de données au mois de mars 2022. La seule exception concerne le piézomètre de Lafitole (65, nord Tarbes), dont le niveau est resté stable.
    L’IPS a peu varié par rapport au mois de février : signe d’une recharge conforme à la normale pour un mois de mars. La seule évolution concerne la baisse d’une classe pour le piézomètre de Laloubère (65, sud Tarbes), dont le niveau est désormais modérément bas. Ils restent donc respectivement proches de la moyenne à Tarsac (32, SE Mont-de-Marsan) et bas à Lafitole.
    Si, fin mars les niveaux restent supérieurs au niveau d’étiage moyen (HMNA) à Tarsac (+38 cm) et Laloubère (+87 cm), ils sont toujours proches du niveau du HMNA à Lafitole (+9 cm). Pour rappel, ce piézomètre a un battement très limité du fait de son emplacement et une chronique plus longue, incluant les années très humides de la première moitié des années 1990. A noter toutefois que son niveau à fin mars est supérieur, de +9 cm, à celui de fin février, alors que le niveau a baissé de près de 20 cm à Tarsac et Laloubère.
  • Etat en février 2022
    A l’instar de la tendance majoritaire à l’échelle du bassin   Adour-Garonne, ces nappes   se caractérisent par des niveaux orientés à la baisse pour tous les indicateurs disposant de données au mois de février 2022, après un mois de janvier déjà plutôt caractérisé par une stabilité des niveaux.
    En matière d’IPS, ces nappes   alluviales se distinguent par une baisse de 2 à 3 classes ces deux derniers mois, compensant la hausse enregistrée en décembre. C’est le signe d’une recharge nettement déficitaire en ce début d’année 2022. Les niveaux sont désormais proches de la moyenne à Tarsac (32, SE Mont-de-Marsan) et Laloubère (65, sud Tarbes). Ils sont désormais bas à Lafitole (65, nord Tarbes). En janvier, ils étaient très hauts à Saint-Cricq-du-Gave (40, ouest Orthez), mais aucune donnée n’a été enregistrée depuis le 24/01.
    Si, fin février, les niveaux restent supérieurs au niveau d’étiage moyen (HMNA) à Tarsac (+0,56 m) et Laloubère (+1,01 m), ils sont déjà au niveau du HMNA à Lafitole. Pour rappel, ce piézomètre a un battement très limité du fait de son emplacement et une chronique plus longue, incluant les années très humides de la première moitié des années 1990. Les niveaux ont toutefois partout baissé par rapport à fin 2021, de 4 cm (Lafitole) à 68 cm (Laloubère).

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