2 - Carrière du Peyral (commune de Sauveterre-la-Lémance)

Où affleure des calcaires micritiques   de plate-forme géante du Kimméridgien supérieur (-153 Ma env. - âge Jurassique) recouverts en discordance   par les calcaires crayeux du Turonien inférieur (-93 Ma env. - âge Crétacé)

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Observation des calcaires micritiques   de plate-forme géante du Kimméridgien supérieur (-153 Ma env. - âge Jurassique) recouverts en discordance   par les calcaires crayeux du Turonien inférieur (-93 Ma env. - âge Crétacé)

Accès

Au croisement du centre de Sauveterre-la-Lémance, prendre derrière le bâtiment de la Poste, vers l’ouest, la route d’Aigueparse, qui remonte le vallon. Au bout de 350 m environ, avant le deuxième virage à gauche, l’affleurement   du Peyral se trouve en renfoncement sur le côté est de la route, correspondant à une ancienne carrière souterraine de pierre à chaux.

Que voir ? Que conclure ?

Observation des calcaires micritiques   de plate-forme géante du Kimméridgien supérieur (-153 Ma env. - âge Jurassique) recouverts en discordance   par les calcaires crayeux du Turonien inférieur (-93 Ma env. - âge Crétacé)

Paléoenvironnement  

Alors que la transgression   cénomanienne n’a pas atteint cette partie orientale du Bassin   d’Aquitaine, une phase de sédimentation nettement marine de plate-forme carbonatée envahit le bassin   pendant le Turonien inférieur. Très rapidement, ces faciès   fins de plate-forme externe s’accumulent sur un vaste territoire qui a dépassé largement vers l’est les limites d’érosion de la formation.

Hydrogéologie

Comme les réservoirs du Tithonien et du Cénomanien ne sont pas présents dans ce secteur, ces terrains compacts, englobant les calcaires crayeux du Turonien inférieur et les marno-calcaires jurassiques comportant une phase argileuse significative, correspondent à un aquitard imperméable qui sépare les réservoirs du Kimméridgien inférieur et du Turonien supérieur. Sa puissance moyenne est de 170 m dans le nord du Lot-et-Garonne et l’ouest des Causses du Quercy quand la formation kimméridgienne n’est pas érodée. Elle peut dépasser localement 600 m à l’ouest d’une ligne Angoulême - Marmande.

Illustrations

Parcourez les affleurements   en cliquant sur les vignettes ci dessous et découvrez les explications géologiques et interprétations hydrogéologiques.

Figure 1 : Discordance angulaire des calcaires crayeux blancs du Turonien inférieur sur les calcaires micritiques gris du Kimméridgien supérieur (Platel JP., 2013)

Figure 1 : Discordance angulaire des calcaires crayeux blancs du Turonien inférieur sur les calcaires micritiques gris du Kimméridgien supérieur (Platel JP., 2013)

Géologie

Le bas du coteau est entaillé par une petite carrière souterraine dont on voit encore l’entrée dans une masse de calcaires qui peut se subdiviser en deux parties :

  • à la base, comme dans la coupe de Fumel (arrêt n°1 de la balade), les mêmes calcaires mudstone argileux gris en petits bancs décimétriques, « alternances marno-calcaires » monotones, déposées au Kimméridgien supérieur (Jurassique) et exploitées en carrière souterraine un peu partout dans l’anticlinal de Sauveterre, pour fournir la matière première alimentant encore des fours à chaux hydrauliques (Saint-Front et Sauveterre).
  • au sommet, des massifs de calcaire crayeux blanc, déposés au Turonien inférieur (Crétacé), recoupent très nettement, en discordance angulaire de 20° environ, les bancs marno-calcaires sous-jacents. Les calcaires crayeux, puissants de 30 à 40 m dans les coteaux de Sauveterre, sont très peu fossilifères, avec des Hexacoralliaires isolés.

Le pendage des couches crayeuses est important vers le nord-ouest, attestant de la tectonique compressive post-turonienne, en fait d’origine pyrénéenne pendant l’Eocène.

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