3 - Berge de l’Estampon (commune de Roquefort)

Où affleurent les calcaires dolomitiques   karstifiés du Cénomanien moyen (-96 Ma env. - âge Crétacé supérieur)

Accès au site

Observation des calcaires dolomitiques   karstifiés du Cénomanien moyen (-96 Ma env. - âge Crétacé supérieur)

Accès

Depuis la place centrale de Roquefort, prendre la rue de la Grande Lande (route de Saint-Gor - route D323), vers le nord-est. Juste après la sortie du bourg, prendre à gauche le chemin de Pouge vers Betgoua. Poursuivre jusqu’aux ateliers municipaux. Prendre à droite, à pied, le petit chemin qui descend vers l’Estampon.
Moins spectaculaires, mais d’accès plus facile que les falaises du secteur de Cousseilhat-Champagne, les berges de ce secteur nord permettent de voir d’autres calcaires de la partie moyenne du Cénomanien.

Carte de localisation du site à visiter (© IGN, Convention N°0137/GIP ATGeRi)
Localisation des affleurements décrits (© IGN 2009, Convention N°0137/GIP ATGeRi)

Que voir ? Que conclure ?

Observation des calcaires dolomitiques   karstifiés du Cénomanien moyen (-96 Ma env. - âge Crétacé supérieur)

Illustrations

Parcourez les affleurements   en cliquant sur les vignettes ci-dessous et découvrez les explications géologiques et interprétations hydrogéologiques.

Figure 1 : Petite falaise de calcaires dolomitiques du Cénomanien moyen à Betgoua (Platel JP., 2014)

Figure 1 : Petite falaise de calcaires dolomitiques du Cénomanien moyen à Betgoua (Platel JP., 2014)

Géologie

Dans le massif calcaire du Cénomanien moyen d’une puissance de 40 m environ, deux niveaux superposés peuvent se distinguer. Ces niveaux constituent le cœur de l’anticlinal et sont visibles en plusieurs endroits le long de l’Estampon.
Le site de Betgoua est caractérisé par la présence d’une faille orthogonale à la rivière. Des niveaux dolomitisés réapparaissent au nord de cette faille. A la base, se sont des calcaires blancs microcristallins souvent poreux, à zones dolomitisées, et des calcaires plus ou moins crayeux, que l’on peut voir le long de l’Estampon, près de Betgoua. Des bancs de calcaires très recristallisés, voire dolomitiques, correspondent probablement à ces niveaux les plus anciens et délimitent le tracé de l’axe de l’anticlinal.

Paléoenvironnement

Les faciès et l’abondance de la faune des dépôts du Cénomanien reflètent des milieux de dépôts toujours assez peu profonds, dans la zone infralittorale proximale à moyenne d’une plate-forme qui s’étendait sur toute la région nord et centre-aquitaine. Les séquences plus marneuses de la partie supérieure de l’étage attestent d’une plus grande ouverture sur l’océan de l’époque. La dolomitisation des calcaires est secondaire, en relation avec les fréquentes phases d’exondation de l’anticlinal au cours du Tertiaire. Si la karstification est survenue de façon très ancienne, dès le Paléocène, elle s’est fortement accrue pendant le Quaternaire.

Hydrogéologie

Les formations du Cénomanien moyen à inférieur sont très karstifiées (des cavités existent un peu partout le long de l’Estampon) et contiennent une nappe d’eau importante, captée pour l’eau potable pour la ville de Roquefort, à partir de 138 m de profondeur.
Les nappes de la formation du Cénomanien sont vulnérables aux pollutions, car les réservoirs superficiels peuvent être en contact, plus ou moins direct, avec des réservoirs profonds et ces derniers peuvent être en contact entre eux, à cause des relations géométriques très complexes entre les formations (discordances sédimentaires, failles, fractures qui le traversent verticalement, parfois profondément).

Revenir en haut