3 - Pointe Sainte-Barbe (commune de Saint-Jean-de-Luz)

Où affleure du flysch calcaire, d’âge Crétacé supérieur (Coniacien supérieur à Santonien moyen)

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Observation du flysch calcaire, d’âge Crétacé supérieur (Coniacien supérieur à Santonien moyen)

Accès

Le site se situe au nord-est de la Pointe Sainte-Barbe à Saint-Jean-de-Luz. Prendre la rue de la Pile d’Assiettes et suivre, au bout, le chemin tournant vers la gauche en direction de la mer.

Carte de localisation de la pointe Sainte-Barbe - Saint-Jean-de-Luz (© IGN, Convention N°0137/GIP ATGeRi)
Plan d’accès au site - Saint-Jean-de-Luz (© IGN 2009, Convention N°0137/GIP ATGeRi)

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Observation du flysch calcaire, d’âge Crétacé supérieur (Coniacien supérieur à Santonien moyen)

Le flysch calcaire observé au cours de cette balade appartient au bassin   du flysch Crétacé et correspond, dans la série, au flysch marno-calcaire de Socoa.

Le flysch crétacé forme un ensemble aquifère  , correspondant au « bassin   du Flysch », circonscrit dans les Pyrénées occidentales. Une fiche régionale résume la géologie et l’hydrogéologie de cet ensemble aquifère  .
Le flysch crétacé forme la couverture des massifs paléozoïques (primaires) et des chaînons calcaires du sud des Pyrénées et s’étend, au nord, jusqu’au chevauchement frontal nord-pyrénéen.

Paléoenvironnement  

La sédimentation du flysch crétacé s’est effectuée dans un bassin   sédimentaire qui débute à l’Albo-Aptien (limite supérieure du Crétacé inférieur).
D’orientation est-ouest, ce bassin   présente deux marges : l’une au sud, la marge ibérique ; l’autre au nord, la marge européenne. Il se referme au Maestrichtien (limite supérieure du Crétacé supérieur) pour donner la chaîne des Pyrénées.

Au fond de ce bassin   se déposent d’épaisses séries marneuses, des turbidites   issues de l’accumulation de sédiments sur ses marges. A l’origine, les turbidites   sont des matériaux en suspension qui descendent ensuite par gravité des pentes marines ou lacustres   pour s’épancher sur le fond. Ces faciès   marneux sont obtenus par décantation de la « turbidité   » de l’eau et sont généralement dépourvus de faune et de flore.
Les turbidites   sont plus grossières près des marges, où les courants sont plus violents.

Sur les bordures du bassin   se développent les récifs de l’Urgonien.

Illustrations

Parcourez les affleurements   en cliquant sur les vignettes ci-dessous et découvrez les explications géologiques et interprétations hydrogéologiques.

Figure 2 : Détail du flysch crétacé - Saint-Jean-de-Luz

Figure 2 : Détail du flysch crétacé - Saint-Jean-de-Luz

Hydrogéologie

Dans le système aquifère qui correspond au flysch crétacé, d’une manière générale, l’abondance des termes argileux et marneux empêche le développement de réserves souterraines dans les barres calcaires du flysch. Malgré la pluviosité importante dans ce secteur du piémont pyrénéen, les sources y sont rares, à débits peu importants et irréguliers.
Les eaux sont très calcaires, très turbides en période de pluie.

En revanche dans les « marnes à spicules » du Crétacé inférieur, globalement imperméables, les sources sont relativement fréquentes, à débit faible mais remarquablement stable. Les eaux ne se troublent jamais ce qui laisse supposer un cheminement lent et profond.

A part les ressources du flysch, captées pour alimenter les nombreux villages, d’autres aquifères de renom sont captés dans le secteur :

  • le massif karstique urgonien de Rébénacq, avec la résurgence de l’œil du Neez (débit moyen de l’ordre de 3 m3/s) qui contribue à l’alimentation de la ville de Pau,
  • l’aquifère thermal urgonien d’Ogeu.

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