5 - Carrière de Chantarel (commune de Le Buisson-de-Cadouin)

Où affleurent les sables kaoliniques versicolores et les argiles dans l’Eocène inférieur à moyen (-53 Ma env. - âge Paléogène inférieur)

Accès au site

Observation des sables kaoliniques versicolores et des argiles dans l’Eocène inférieur à moyen (-53 Ma env. - âge Paléogène inférieur)

Accès

En venant de Buisson-de-Cadouin, aller à Cadouin, et, passée l’abbaye, prendre au sud de la route principale, la route de la petite église de Salles, à partir de celle de Saint-Avit-Rivière. Remonter le vallon en direction du sud sur 1 km environ. La sablière se trouve à l’est de la route.
Attention pendant les déplacements à ne pas s’approcher trop près des fronts de sable qui peuvent s’affaisser, mais la zone d’observation du bas est en sécurité.

Carte de localisation du site à visiter (© IGN, Convention N°0137/GIP ATGeRi)
Localisation des affleurements décrits (© IGN 2009, Convention N°0137/GIP ATGeRi)

Que voir ? Que conclure ?

Observation des sables kaoliniques versicolores et des argiles dans l’Eocène inférieur à moyen (-53 Ma env. - âge Paléogène inférieur)

Paléoenvironnement  

Formant les premiers dépôts de comblement des dépressions karstiques   parfois profondes, ces sédiments s’organisent en séquences fluviatiles grano-décroissantes, allant des graviers grossiers en base des chenaux, jusqu’à des argiles fines et pures déposées dans le bras morts et les plaines d’inondations. Des couches discontinues de lignite (comme à Pombonne au nord de Bergerac) attestent localement de la présence de végétation marécageuse.
Dans la base de la série, les argiles kaoliniques et halloysitiques témoignent que ces dépôts sont hérités directement des produits d’altération (arènes) des massifs cristallins situés plus au nord-est. Le cortège s’enrichit en smectites [1], en s’élevant dans la série, attestant de diagenèse   par engorgement des profils.

Hydrogéologie

Les terrains silicoclastiques [2] de l’Eocène correspondent à un aquifère   multicouche de quelques dizaines de mètres de puissance dans ce secteur, s’épaississant nettement vers le sud-ouest. Il comprend de nombreux réservoirs sableux à graveleux (base des séquences fluviatiles), d’une épaisseur unitaire très variable comprise entre quelques mètres et plusieurs dizaines de mètres, séparés par des assises argileuses ou argilo-silteuses, d’épaisseur également très variable (sommet des séquences). La plus ou moins grande importance relative des deux types de faciès   dépend de la situation dans la plaine alluviale, en fonction du degré de divagation des paléo-cours d’eau.
La productivité de ce multicouche est donc grandement variable. Il est cependant capté par plusieurs forages sous la ville de Bergerac et au sud de la vallée de la Dordogne, car l’épaisseur des sables peu argileux peut y dépasser 40 m.

Illustrations

Parcourez les affleurements   en cliquant sur les vignettes ci-dessous et découvrez les explications géologiques et interprétations hydrogéologiques.

[1Argiles rencontrées dans les roches sédimentaires

[2Terrains siliceux détritiques

Figure 2 : Cuirasse ferralitique de la paléoaltérite de l'Eocène moyen (Formation de Rouffignac) entre la Roche et Pesseychut (Platel JP., 2013)

Figure 2 : Cuirasse ferralitique de la paléoaltérite de l’Eocène moyen (Formation de Rouffignac) entre la Roche et Pesseychut (Platel JP., 2013)

Géologie

Par ailleurs, une intense phase de latéritisation a profondément altéré, à la fin de l’Eocène moyen, tous les terrains immédiatement sous-jacents, en créant une carapace ferrugineuse rouge-sang (Formation de Rouffignac), qui se voit dans le sommet de la sablière et bien développée un kilomètre au sud de Chantarel, en bordure de la route entre la Roche et Pesseychut.

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