5 - Site du moulin de Bernachon (commune de Saucats)

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Observation d’une phase transgressive du cycle sédimentaire de l’Aquitanien.

Accès

Depuis le bourg de Saucats, se diriger vers La Brède, sur la route D108. Au lieu-dit Joachim, tourner à droite sur la route C7. Se garer le long de la route, au bord d’une piste gravée (qui part vers le nord). Se rendre sur le site du moulin de Bernachon à pied.
Voir aussi le plan des sites à l’arrêt n°4.

Carte de localisation du site à visiter (© IGN, Convention N°0137/GIP ATGeRi)
Localisation des affleurements décrits (© IGN 2009, Convention N°0137/GIP ATGeRi)

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Observation d’une phase transgressive du cycle sédimentaire de l’Aquitanien.

Généralités

L’affleurement   se situe sur la rive droite de la rivière « Le Saucats » (nommé aussi « Saint-Jean-d’Etampes », sur la commune de La Brède. Il se présente sous la forme d’une falaise de 6 à 7 mètres. Il fait partie du stratotype de l’étage Aquitanien, défini par Karl Mayer-Eymar en 1858 et entériné par les Résolutions du Comité du Néogène Méditerranéen à Vienne en 1959.

Illustrations

Parcourez les affleurements   en cliquant sur les vignettes ci-dessous et découvrez les explications géologiques et interprétations hydrogéologiques.

Figure 2 : Coupe en amont du moulin de Bernachon (©Bacchiana)

Figure 2 : Coupe en amont du moulin de Bernachon (©Bacchiana)

Généralités

Le site, illustré par la photo, est situé plus en amont du moulin de Bernachon. Il a été inauguré en novembre 2008 dans le cadre de la manifestation « 150 ans de recherches scientifiques sur le stratotype de l’Aquitanien ». Cette ancienne carrière de sable calcaire montre la continuité du niveau de sable induré entre les affleurements du moulin de Bernachon (21,4 Ma) et ceux de l’Ariey (21,3 à 20,7 Ma), à une altitude 35 mètres.

Géologie

La partie, dénommée B, correspond au sol, composé d’un mélange de sable et de débris de végétaux décomposés.

La couche A est équivalente à la couche 5 du site de l’Ariey, qui correspond à l’étage Aquitanien, datée de -21,3 Ma. Cette couche est constituée de sables calcaires marins indurés (calcarénite), qui montrent des structures sédimentaires appelées stratifications obliques (St). Ces structures représentent une coupe, au travers d’une dune sous-marine formée sous l’influence d’un courant circulant sur le fond marin.
L’induration préférentielle de certains niveaux sur l’affleurement met en évidence des directions opposées de courants, traduisant le balancement des marées (influence tidale). Ces affleurements sont interprétés comme des chenaux de « vidange » tidale, l’équivalent des « baïnes », mais situés un peu plus en aval, au niveau de l’avant plage sous-marine, c’est-à-dire en dessous du niveau des plus fortes basses mers.
La roche (A) contient des fragments coquilliers appartenant à des organismes vivant en milieu littoral sous un climat tropical. On y retrouve aussi des grains de quartz dont la forme indique un façonnage en milieu marin.

Bien plus tard, au Quaternaire, lors de la dernière glaciation (entre -100 000 et -20 000 ans), les sables apportés par les vents, comme le Sable des Landes, recouvrent les dépôts tertiaires.

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