6 - Carrière de La Passée (commune de Saint-Cyprien)

Où affleurent les calcaires micritiques   de la plate-forme géante du Kimméridgien supérieur (-153 Ma env. - âge Jurassique)

Accès au site

Observation des calcaires micritiques   de la plate-forme géante du Kimméridgien supérieur (-153 Ma env. - âge Jurassique)

Accès

Dans le bourg de Saint-Cyprien, prendre vers l’ouest la route D703e, vers Mouzens et Coux. A 1 km environ, prendre le petit chemin qui monte à droite et se garer sur la plate-forme devant les entrées des carrières.
Attention pendant les déplacements à ne pas s’approcher trop près des fronts de sable qui peuvent s’affaisser, mais la zone d’observation du bas est en sécurité.

Carte de localisation du site à visiter (© IGN, Convention N°0137/GIP ATGeRi)
Localisation des affleurements décrits (© IGN 2009, Convention N°0137/GIP ATGeRi)

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Observation des calcaires micritiques   de la plate-forme géante du Kimméridgien supérieur (-153 Ma env. - âge Jurassique)

Illustrations

Parcourez les affleurements   en cliquant sur les vignettes ci-dessous et découvrez les explications géologiques et interprétations hydrogéologiques.

Figure 1 : Entrée des anciennes carrières souterraines de La Passée, ayant expoité les marno-calcaires du Kimméridgien supérieur pour la fabrication de ciment naturel (Platel JP., 2013)

Figure 1 : Entrée des anciennes carrières souterraines de La Passée, ayant expoité les marno-calcaires du Kimméridgien supérieur pour la fabrication de ciment naturel (Platel JP., 2013)

Géologie

Dans cette épaisse série de la fin du Jurassique alternent des calcaires gris, fins à grossiers, avec des marnes et marno-calcaires feuilletées, grises à lumachelles [1] à petites huitres (Exogyra). Les bancs dépassent rarement 50 cm avec un litage bien marqué.

En Périgord Noir, la série débute par un ensemble de 30 m, où dominent les calcaires marneux à faciès mudstone-wackestone, souvent finement bioclastiques, pelletoïdaux [2], à interlits marneux feuilletés. La faune, plus ou moins brisée, est assez abondante : exogyres, lamellibranches, échinodermes.

Les faciès fins prédominent sur environ 30 m avec une augmentation de l’argilosité : marnes feuilletées et calcaires à faciès mudstone et à filaments, dans lesquels s’intercalent des bancs à texture pelletoïdale (micropackstone et wackestone), de wackestone bioclastique à lumachelles d’huîtres rosées et de packstone à huîtres parfois encroûtés et ferruginisées avec hard-grounds [3].

La partie sommitale (dans les coteaux au-dessus des carrières) correspond à une restauration progressive des carbonates sur plusieurs dizaines de mètres ; les faciès évoluent du mudstone vers le wackestone et le packstone oolitique. Le passage au Tithonien est marqué par une surface perforée, durcie et ferruginisée.

Paléoenvironnement

Les calcaires marneux du Kimméridgien supérieur sont typiques d’un environnement de plate-forme externe très distale à faible taux de sédimentation. Ils correspondent à une sédimentation de vasière peu profonde à Huîtres, de très vaste extension (Aquitaine nord, Bassin de Paris), en relation régulière avec la mer ouverte (en témoigne la présence d’Ammonites).

Hydrogéologie

Ces terrains compacts des marno-calcaires jurassiques, comportant une phase argileuse significative, correspondent à la majeure partie du niveau imperméable qui sépare les réservoirs du Kimméridgien inférieur et celui du Turonien moyen/supérieur. Sa puissance moyenne est de 170 m dans le sud de la Dordogne quand la formation kimméridgienne n’est pas érodée. Elle peut dépasser localement 600 m à l’ouest d’une ligne Angoulême - Marmande.

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