Observation des sables blancs de la Formation de Castets (base du Sable des Landes ; -2 à -1 Ma env. - Pléistocène inférieur basal - Quaternaire)
Géologie
Alors que tout le secteur est recouvert par les épaisses alluvions de haut niveau de la terrasse du Günz, quelques endroits témoignent de leur fort amincissement, voire de leur absence. C’est le cas dans la lande du Leuy, où une petite sablière exploite, juste sous le sol, des sables très blancs, assez bien classés. La majorité de leur granulométrie est comprise entre 250 et 600 µm (médiane de 420 µm environ). Ils sont essentiellement constitués de grains de quartz, mais de rares feldspaths montrent une présence constante ainsi qu’une très faible teneur en argile kaolinique (moins de 10 %). Ces dépôts sont un témoin de la Formation de Castets, qui s’étend sur toutes les Landes de Gascogne et le Médoc, mais ne sont que rarement identifiés au sud de Mont-de-Marsan.
Au début du Pléistocène inférieur, le sud du bassin d’Aquitaine correspondait à une plaine alluviale très peu pentée, parcourue par un chevelu très dense de petits cours d’eau anastomosés. Par le début de l’encaissement des cours de la Garonne et de l’Adour, la région landaise s’est trouvée complètement coupée de ses zones d’alimentation en matériel silicoclastique (Dubreuilh et al., 1995 ; Sitzia, 2014). Une première phase de « résidualisation » du matériau silicoclastique a alors commencé pour donner naissance à la Formation de Castets, alimentée en grande partie par la reprise des sables les plus fins des Formations d’Onesse et d’Arengosse.