Une résurgence d’eau souterraine
Le terme de « source » a plusieurs significations, puisqu’il peut désigner aussi bien l’origine d’un cours d’eau (l’endroit où il prend sa source), qu’une résurgence d’eau souterraine.
Dans notre cas, il s’agit bien d’une résurgence, c’est-à-dire d’une eau qui sort naturellement de terre. Elle forme ou rejoint généralement un cours d’eau, mais peut aussi alimenter des mares, lacs, ou s’écouler directement en mer ou encore disparaître à nouveau dans le sol.
Certaines coulent en permanence alors que d’autres ne coulent uniquement qu’après un épisode pluvieux, une fois que la nappe qui l’alimente ait été rechargée.
- Schéma d’écoulement des eaux ©CESEAU
Sources de vie… et d’urbanisation
Les sources peuvent être canalisées par l’homme pour alimenter une fontaine, un bassin ou toute autre construction permettant de stocker l’eau pour des utilisations anthropiques. Elles ont souvent servi de point de repère central pour l’implantation de villages ou d’infrastructures nécessitant de l’eau, comme des lavoirs ou des hôpitaux (par exemple, l’hôpital Charles Perrens de Bordeaux).
Partout dans le monde, les sources ont fait naître des croyances et légendes. On leur prête parfois des vertus magiques et curatives qui ont donné lieu au développement de cultes de guérison. Les propriétés thérapeutiques qui leur sont souvent associées sont également à l’origine du thermalisme proposé dans les environs de sources d’eaux chaudes [1].
Michel ALVAREZ, responsable des Services Techniques du centre hospitalier Charles Perrens
« Le centre hospitalier Charles Perrens à Pessac a été construit en 1890. Le choix de son emplacement a été déterminé notamment par la présence d’une source [2], en plein milieu du terrain. A cette époque, c’était la seule source d’alimentation en eau potable de l’hôpital. Un château d’eau, toujours visible, permettait de stocker l’eau et d’alimenter les chambres et les douches. L’arrivée de l’eau courante en 1907 a ensuite orientée les utilisations uniquement pour l’arrosage, puis cette source a été emmurée…
Ce n’est qu’en 2006 que nous avons redécouvert son existence ! Un bassin de 14 mètres de long sous nos pieds, qui permet à nouveau d’arroser le parc et les terrasses végétalisées. Avec un débit de 10 m3/heure et cette nymphée classée dans le parc qui marque son emplacement depuis le 18ième siècle, ce serait vraiment dommage de ne pas l’utiliser ».