Afin de connaitre l’état de la ressource en eau en termes de quantité, il est indispensable de surveiller la profondeur de la surface des nappes (niveau piézométrique ).
La piézométrie est la mesure de profondeur de la surface de la nappe d’eau souterraine. Elle est exprimée soit par rapport au sol en m, soit par rapport à l’altitude zéro du niveau de la mer en m NGF (Nivellement Général Français).
La surface de la nappe correspond au niveau piézométrique . En cas de pompage de l’eau d’un forage, le niveau de la nappe s’abaisse en formant un cône de rabattement. L’illustration suivante montre l’exemple d’une nappe située à 5 m de profondeur, et schématise l’influence d’un pompage.
- Représentation schématique de la piézométrie
Cette profondeur peut être mesurée ponctuellement par une sonde manuelle, ou régulièrement à l’aide d’enregistreur automatique, avec télétransmission des données dans le cas le plus perfectionné. Les mesures sont réalisées dans des forages, puits ou piézomètres.
- Mesure piézométrique à l’aide d’une sonde piézométrique
La piézométrie, qui est la retranscription cartographique de la surface de la nappe d’eau souterraine, se lit comme une carte topographique. Les courbes d’égale altitude ou isopièzes fournissent des indications sur le sens des écoulements et le gradient hydraulique (la pente) de la nappe . L’analyse des fluctuations des niveaux piézométriques permet de déterminer des cycles de recharge et de vidange de la nappe , hautes eaux et basses eaux, à des échelles de temps annuelles ou pluriannuelles.
La piézométrie est indispensable à la compréhension du comportement d’un aquifère , à sa caractérisation, à l’évaluation de ses capacités… Elle permet également de déceler des interactions dans un secteur lors de l’exploitation de différents ouvrages. Suivant les objectifs poursuivis, la piézométrie peut être mesurée à différentes échelles : autour d’un ouvrage simple jusque dans l’envergure de plusieurs nappes .