8 - Site de Lassime (commune de Saucats)

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Accès au site

Dépôts marins du Burdigalien (env. -16 Ma) et contact entre le Burdigalien (Miocène inférieur) et le Serravallien (Miocène moyen, -14 à -12 Ma).

Depuis le centre de Saucats, emprunter la route D108 en direction de Le Barp. A la sortie du bourg, sur la droite, un chemin (route de Lassime) mène à une aire de stationnement pour les véhicules. Se rendre à pied sur le site de Lassime (au nord du parking).

Voir aussi le plan des sites à l’arrêt n°4.

Carte de localisation du site à visiter (© IGN, Convention N°0137/GIP ATGeRi)
Localisation des affleurements décrits (© IGN 2009, Convention N°0137/GIP ATGeRi)

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Dépôts marins du Burdigalien (env. -16 Ma) et contact entre le Burdigalien (Miocène inférieur) et le Serravallien (Miocène moyen, -14 à -12 Ma).

Généralités

Le site est placé à 500 mètres environ du gisement de Pont Pourquey, sur la rive droite du ruisseau le Saucats. Connu depuis 1857, cet affleurement   est maintenant visible sous une vitrine afin de protéger les dépôts marins du Burdigalien et la zone de contact entre le Burdigalien et le Miocène moyen (Serravallien).

Illustrations

Parcourez les affleurements   en cliquant sur les vignettes ci-dessous et découvrez les explications géologiques et interprétations hydrogéologiques.

Figure 2 : Faluns à Megacardita jouanneti de Lassime (©Bourbon P., 2017)

Figure 2 : Faluns à Megacardita jouanneti de Lassime (©Bourbon P., 2017)

Géologie

De teinte marron, ce falun est argileux, avec de très nombreux grains verts de glauconie, de taille moyenne (entre 250 µm et 500 µm). Ces grains, quand ils sont altérés, deviennent kaki voire marron. Ils épigénisent parfois la microfaune.
On peut noter la présence de galets gréseux, assez plats, de taille décimétrique et présentant de nombreuses perforations de lithophages, sur leur face supérieure. Ils sont très durs et, une fois cassés, ils semblent correspondre à des éléments du falun sous-jacent, fortement consolidés puis vigoureusement usés. Des traces de terriers sont également visibles à la base de la couche. La présence de terriers et de galets est liée à la transgression serravallienne sur le substrat.
L’âge serravallien de la couche a été confirmé par une analyse des isotopes du Strontium donnant une estimation de 12,8 Ma. Une lacune de sédimentation a été mise en évidence entre le niveau sommital burdigalien et ce falun par les données biostratigraphiques et chimiostratigraphiques.
Les coquilles de mollusques (bivalves) sont de grande taille avec tout particulièrement Megacardita jouanneti, Glycymeris bimaculata, Gigantopecten gallicus, Anadara fichteli.
De nombreuses dents de squales ont été découvertes notamment Isurus hastalis, Carcharocles megalodon, Hemipristis serra, Galeocerdo aduncus, ainsi que des dents de raies (Myliobatis, Aetobatis). Les téléostéens sont représentés par des sparidés (nombreuses otolites = parties de l’oreille interne). On note aussi la présence de fragments de carapaces de tortues et des dents de crocodiliens. Pour les mammifères marins, on citera des vertèbres et des caisses tympaniques de balénoptères.
Il faut noter enfin l’existence de bryozoaires abondants (Lunulites conica par ex.) et de coraux solitaires (Flabellum).

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