1 - Côte de la Ruasse (commune de Langoiran)

Où affleurent le calcaire à Astéries de l’Oligocène inférieur (Stampien ou Rupélien : -34 à -26 Ma env.)

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Observation du calcaire à Astéries de l’Oligocène inférieur (-34 à -28 Ma)

Accès

Depuis la route D10, qui longe la Garonne et qui passe par le centre-ville de Langoiran, prendre la route qui monte vers l’église, au sud-est, au niveau du carrefour qui longe la mairie. Les affleurements   sont situés de part et d’autre de la route qui monte vers le plateau de l’Entre-deux-Mers.
En poursuivant après la série des affleurements   de la côte de la Ruasse, on arrive au Haut-de-Langoiran. En tournant à droite, vers la Garonne sur la route D119, on arrive, après quelques virages, au château médiéval de Langoiran, autour duquel on observe d’autres affleurements  .

Carte de localisation du site à visiter (© IGN, Convention N°0137/GIP ATGeRi)
Localisation des affleurements décrits (© IGN 2009, Convention N°0137/GIP ATGeRi)

Que voir ? Que conclure ?

Observation du calcaire à Astéries (-34 à -28 Ma - Oligocène inférieur)

En raison d’excellentes conditions d’accès et d’observation sur une coupe d’environ 45 mètres d’épaisseur, cet affleurement   est valorisé par la commune et par l’intermédiaire du Conservatoire géologique de Langoiran.

Illustrations

Parcourez les affleurements   en cliquant sur les vignettes ci-dessous et découvrez les explications géologiques et interprétations hydrogéologiques.

Figure 6 : Exploitation du calcaire à Astéries (© Bourbon P., 2017)

Figure 6 : Exploitation du calcaire à Astéries (© Bourbon P., 2017)

Ressources en matériaux et usages

Le calcaire à Astéries, également appelé « pierre de Bordeaux », a largement été employé comme pierre de construction pour les bâtiments dans la région bordelaise. Sur ce site, on retrouve les deux principaux faciès de la formation à Astéries, avec :

  • les calcaires fossilifères bioclastiques, largement utilisés pour les édifices publics et de prestige (ex : le pont de pierre de Bordeaux) et aussi en façade des maisons urbaines basses que sont les « échoppes bordelaises » ;
  • les calcaires et calcaires marneux durs, à empreintes de gastéropodes et bivalves, exploités en pierres de remblais et moellons.

L’utilisation massive du calcaire à Astéries dans l’Entre-deux-Mers, en tant que matériau extrait de carrières souterraines, est largement liée à l’essor économique engendré par l’activité viticole de la région, à partir du XIe siècle. Mais à la suite d’un grand nombre d’accidents dans les carrières d’exploitations, notamment en raison de la fragilité du matériau et sa tendance à l’effondrement, l’exploitation du calcaire est interdite à la fin du XIXe siècle. L’Entre-deux-Mers reste une région connue pour ses nombreuses carrières souterraines à l’abandon.
A Langoiran, l’exploitation du calcaire à Astéries fut très limitée, ce qui n’est pas le cas de Saint-Macaire, situé à 20 km au sud-est, où de nombreuses galeries ont été creusées dans le calcaire à Astéries, pour la construction d’ouvrages d’art sur la métropole bordelaise (voir balade B2).

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