1 - Pech de Berre (commune de Nicole)

Où affleurent les calcaires lacustres   blancs ou gris de la « Trilogie Agenaise » de l’Aquitanien (-22 Ma env. - âge Miocène inférieur)

Accès au site

Observation des calcaires lacustres   blancs ou gris de la « Trilogie Agenaise » de l’Aquitanien (-22 Ma env. - âge Miocène inférieur)

Accès

Près de l’entrée est du bourg de Nicole, prendre la petite route qui monte en lacets vers la direction du panorama, sur la confluence du Lot avec la Garonne. Au niveau de la grande croix métallique du belvédère se trouve le parking.
La coupe se voit le long de la route d’accès et dans les falaises et les carrières abandonnées du flanc ouest de la colline.

Carte de localisation du site à visiter (© IGN, Convention N°0137/GIP ATGeRi)
Localisation des affleurements décrits (© IGN 2009, Convention N°0137/GIP ATGeRi)

Que voir ? Que conclure ?

Observation des calcaires lacustres   blancs ou gris de la « Trilogie Agenaise » de l’Aquitanien (-22 Ma env. - âge Miocène inférieur)

Paléoenvironnement  

Les deux formations de calcaires se sont déposées dans de très vastes dépressions endoréiques [1] peu profondes, au sein de la série molassique de la base du Miocène, dans lesquelles les concentrations algo-bactériennes en milieu réducteur   ont donné naissance à des dégagements gazeux qui se sont fossilisés sous forme de microcavités, maintenant plus ou moins obturées par des remplissages de calcite translucide (« bird-eyes »). Les bordures des deux lacs carbonatés successifs s’inscrivent dans un milieu palustre, où la très faible profondeur d’eau a favorisé la végétation aquatique, biotope de prédilection des mollusques, d’où leur grande abondance à Pech de Berre.

Les marnes à huîtres correspondent à une petite transgression   marine, avec des dépôts laguno-marins, dans lesquels des poupées de calcite fibro-radiée et des surfaces durcies ou des paléosols tronqués témoignent de fréquentes exondations.

Hydrogéologie

La karstification et une certaine porosité   existent dans les deux assises calcaires, ce qui leur confère un caractère de réservoir aquifère  . Cependant, les vides de cette porosité   ne sont pas toujours bien reliés entre eux. Cet ensemble est considéré comme un aquifère   peu productif. Entièrement dénoyé à Pech de Berre, il contient cependant une nappe   d’eau, supportée par la très puissante formation imperméable des molasses de l’Agenais, quand il s’enfonce par pendage dans la partie occidentale du département, en bordure de celui des Landes, notamment à Durance.

Les marnes à huîtres intermédiaires constituent aussi une formation imperméable régionalement connue, qui permet la localisation de ligne de sources en base du Calcaire gris.

Illustrations

Parcourez les affleurements   en cliquant sur les vignettes ci-dessous et découvrez les explications géologiques et interprétations hydrogéologiques.

[1Région où l’écoulement des eaux (superficiel et souterrain) ne se raccorde pas à la mer, mais se perd dans les dépressions fermées

Figure 3 : Marnes à Ostrea aginensis (Platel JP., 2014)

Figure 3 : Marnes à Ostrea aginensis (Platel JP., 2014)

Géologie

La « Trilogie Agenaise » comprend de bas en haut :

  • les couches de sables argileux fins micacés de la partie supérieure de la Formation des Molasses de l’Agenais (Chattien) ;
  • l’assise puissante de 15 à 20 m de la Formation du Calcaire blanc de l’Agenais (Aquitanien inférieur) (figures 1 et 2) ;
  • les couches de marnes silteuses carbonatées gris-verdâtre de la Formation de Marnes à Ostrea aginensis (Aquitanien « moyen ») (figure 3), épaisses de 12 m environ, qui sont découpées par des niveaux pédogénétiques [1] à marmorisations violettes et admettent quelques petits bancs calcaires (avant le dernier lacet).

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