Observation des sables kaoliniques versicolores et des argiles dans l’Eocène inférieur à moyen (-53 Ma env. - âge Paléogène inférieur)
Formant les premiers dépôts de comblement des dépressions karstiques parfois profondes, ces sédiments s’organisent en séquences fluviatiles grano-décroissantes, allant des graviers grossiers en base des chenaux, jusqu’à des argiles fines et pures déposées dans le bras morts et les plaines d’inondations. Des couches discontinues de lignite (comme à Pombonne au nord de Bergerac) attestent localement de la présence de végétation marécageuse.
Dans la base de la série, les argiles kaoliniques et halloysitiques témoignent que ces dépôts sont hérités directement des produits d’altération (arènes) des massifs cristallins situés plus au nord-est. Le cortège s’enrichit en smectites [1], en s’élevant dans la série, attestant de diagenèse par engorgement des profils.
Hydrogéologie
Les terrains silicoclastiques [2] de l’Eocène correspondent à un aquifère multicouche de quelques dizaines de mètres de puissance dans ce secteur, s’épaississant nettement vers le sud-ouest. Il comprend de nombreux réservoirs sableux à graveleux (base des séquences fluviatiles), d’une épaisseur unitaire très variable comprise entre quelques mètres et plusieurs dizaines de mètres, séparés par des assises argileuses ou argilo-silteuses, d’épaisseur également très variable (sommet des séquences). La plus ou moins grande importance relative des deux types de faciès dépend de la situation dans la plaine alluviale, en fonction du degré de divagation des paléo-cours d’eau.
La productivité de ce multicouche est donc grandement variable. Il est cependant capté par plusieurs forages sous la ville de Bergerac et au sud de la vallée de la Dordogne, car l’épaisseur des sables peu argileux peut y dépasser 40 m.
Illustrations
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