La Directive Cadre Européenne sur l’Eau (DCE) fixe les objectifs et les méthodes pour atteindre le bon état des eaux. L’évaluation de l’état des masses d’eau prend en compte différents paramètres (biologiques, chimiques ou quantitatifs) suivant qu’il s’agisse d’eaux de surface (douces, saumâtres ou salées) ou d’eaux souterraines.
Le « bon état » des eaux de surface
Pour les eaux superficielles, le bon « état » se définit lorsque l’état chimique et l’état écologique d’une masse d’eau sont bons.
L’état chimique est destiné à vérifier le respect des normes de qualité environnementales (NQE) fixées par des directives européennes pour 41 substances dites “prioritaires” ou “dangereuses”.
L’état écologique se fonde principalement sur des éléments de qualité biologique, de qualité physico-chimique et hydromorphologique en tant que facteurs explicatifs d’une éventuelle dégradation de la biologie. Il se caractérise par un écart aux « conditions de référence », désigné par l’une des cinq classes suivantes : très bon, bon, moyen, médiocre et mauvais. Depuis la création des Agences de l’Eau, l’objectif est de limiter les rejets polluants dans les milieux aquatiques. Dans le bassin Adour-Garonne, si la qualité s’est globalement améliorée, malgré une augmentation des activités économiques, cet objectif de bon état reste toujours d’actualité… |
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Le « bon état » des eaux souterraines
Le bon état d’une eau souterraine est atteint lorsque son état quantitatif et son état chimique sont « bons ».
Pour les eaux souterraines, le bon « état » est atteint lorsque l’état chimique est respecté, que l’état quantitatif s’avère bon, c’est-à-dire que les prélèvements ne dépassent pas la capacité de renouvellement de la ressource disponible et que les eaux souterraines ne sont pas à l’origine d’une dégradation de la qualité des masses d’eau superficielles avec lesquelles elles sont en relation.
L’état chimique est bon lorsque les concentrations en polluants dues aux activités humaines ne dépassent pas les normes et valeurs seuils, lorsqu’elles n’entravent pas l’atteinte des objectifs fixés pour les masses d’eaux de surface alimentées par les eaux souterraines considérées et lorsqu’il n’est constaté aucune intrusion d’eau salée due aux activités humaines. |
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En savoir plus : http://www.eaufrance.fr/s-informer/observer-et-evaluer/etat-des-milieux/regles-d-evaluation-de-l-etat-des/
Le suivi de la qualité des eaux souterraines est un processus complexe, du fait du fonctionnement hydrogéologique particulier de chaque grand type d’aquifère . Pour cela, des réseaux de suivi de la qualité physico-chimique des eaux ont été mis en place de façon pérenne.
Un programme de surveillance de la qualité des eaux
Le programme de surveillance permet de suivre l’état écologique et chimique des différentes masses d’eau : cours d’eau, lacs, eaux côtières et de transition, eaux souterraines. Il comporte la mise en place de 2 réseaux principaux :
- le réseau de contrôle de surveillance (RCS) est établi pour tous les types de masses d’eau considérés. Il vise à donner une image de l’état général des milieux dans une logique de suivi de l’état de ces milieux aquatiques et non des flux polluants ou de l’impact des pressions.
Un réseau pérenne de sites représentatifs permet d’effectuer un suivi sur le long terme, notamment pour évaluer les conséquences des modifications climatiques et des activités anthropiques. - le réseau de contrôle opérationnel (RCO) permet de suivre les masses d’eau qui risquent de ne pas atteindre le “bon état” demandé. Les contrôles peuvent être interrompus quand le constat de bon état de la masse d’eau est fait.
En savoir plus : http://www.eau-adour-garonne.fr/fr/qualite-des-eaux/le-suivi-de-la-qualite-des-eaux.html