4 - Sablière des Landes de Pouyère (commune de Naujac-sur-Mer)

Où affleurent les sables siliceux blancs du Pléistocène supérieur (Würm) sur les sables du Pléistocène ancien (- 2 Ma environ)

Accès au site

Observation de sables siliceux blancs du Pléistocène supérieur (Würm) sur les sables du Pléistocène ancien (- 2 Ma environ)

Accès

Prendre la route qui sort du bourg de Naujac-sur-Mer, par le nord, en direction de Lesparre-Médoc. Les sablières se trouvent à 3,5 km du village. La plupart sont encore en exploitation.

Carte de localisation du site à visiter (© IGN, Convention N°0137/GIP ATGeRi)
Localisation des affleurements décrits (© IGN 2009, Convention N°0137/GIP ATGeRi)

Que voir ? Que conclure ?

Géologie

Sous le Sable des Landes, dont la partie supérieure correspond à des sables éoliens, jaune clair, qui ont repris les sables fluviatiles gris-blancs de la Formation de Marcheprime, se trouvent les graviers et sables grossiers arrondis de la Formation de Belin, à matrice kaolinique, dont l’épaisseur peut dépasser 10 m dans ce secteur.

Paléoenvironnement  

Le comblement continental des Landes et du Médoc débute par une première longue phase (du Miocène moyen au Pléistocène inférieur, soit plus de 13 Ma) pendant laquelle les Landes de Gascogne étaient occupées par un vaste delta. Celui-ci a subi un déplacement du sud vers le nord, par suite du soulèvement de la partie méridionale du bassin  , induit par les phases tardives de la formation des Pyrénées. Cinq formations se sont déposées, correspondant à des séquences fluviatiles majeures grano-décroissantes (Formation des Sables fauves et des Glaises bigarrées - séquence 1, Formation d’Arengosse - séquences 2 et 3, Formation d’Onesse - séquence 4 et Formation de Belin - séquence 5). Les sables plus ou moins grossiers constituent la majeure partie de la base de ces séquences, déposés dans des chenaux, dont ceux de la Formation de Belin sont très encaissés ; elles se terminent par des argiles, voire des accumulations de lignite quand elles sont complètes [1].

La deuxième phase au cours du Pléistocène inférieur correspond à une plaine alluviale très peu pentée, parcourue par un chevelu très dense de petits cours d’eau anastomosés. Par le début de l’encaissement des cours de la Garonne et de l’Adour, au cours du Pléistocène inférieur, la région landaise s’est trouvée complètement coupée de ses zones d’alimentation en nouveau matériel détritique  . Une première phase de « résidualisation » du matériel silicoclastique a alors commencé pour donner naissance à la Formation de Marcheprime, alimentée en grande partie par la reprise des sables de la Formation d’Onesse.

La dernière phase voit l’installation, depuis le Pléistocène moyen jusqu’à l’Holocène, de conditions d’aridité croissante lors des dernières phases glaciaires [2]. La résidualisation du matériel silicoclastique s’est fortement accentuée et ce sont les sables de la Formation de Marcheprime qui ont fourni le matériel repris par le vent au cours du Riss et du Würm. Ces sables ont nappé l’ensemble Landes-Médoc, soumis à un environnement désertique froid où alternaient des phases d’éolisation et de ruissellement (Formation du Sable des Landes stricto sensu).

Hydrogéologie

Supportée par les Sables vert ou fauves du Miocène moyen, quasiment imperméables, une très importante nappe   d’eau est contenue dans le réservoir « Formation de Belin - Sable des Landes », à forte porosité   de matrice, qui fournit de très grandes quantités d’eau pour l’arrosage agricole (rampes sur pivot pour les exploitations de maïs notamment). Cette nappe   est très proche du sol et ses variations inter-saisonnières sont inférieures à 1 m.

[1(Dubreuilh et al, 1995 ; Platel et Klingebiel, 2001)

[2(Sitzia, 2014)

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