Observation des calcaires lacustres blancs ou gris de la « Trilogie Agenaise » de l’Aquitanien (-22 Ma env. - âge Miocène inférieur)
Les deux formations de calcaires se sont déposées dans de très vastes dépressions endoréiques [1] peu profondes, au sein de la série molassique de la base du Miocène, dans lesquelles les concentrations algo-bactériennes en milieu réducteur ont donné naissance à des dégagements gazeux qui se sont fossilisés sous forme de microcavités, maintenant plus ou moins obturées par des remplissages de calcite translucide (« bird-eyes »). Les bordures des deux lacs carbonatés successifs s’inscrivent dans un milieu palustre, où la très faible profondeur d’eau a favorisé la végétation aquatique, biotope de prédilection des mollusques, d’où leur grande abondance à Pech de Berre.
Les marnes à huîtres correspondent à une petite transgression marine, avec des dépôts laguno-marins, dans lesquels des poupées de calcite fibro-radiée et des surfaces durcies ou des paléosols tronqués témoignent de fréquentes exondations.
Hydrogéologie
La karstification et une certaine porosité existent dans les deux assises calcaires, ce qui leur confère un caractère de réservoir aquifère . Cependant, les vides de cette porosité ne sont pas toujours bien reliés entre eux. Cet ensemble est considéré comme un aquifère peu productif. Entièrement dénoyé à Pech de Berre, il contient cependant une nappe d’eau, supportée par la très puissante formation imperméable des molasses de l’Agenais, quand il s’enfonce par pendage dans la partie occidentale du département, en bordure de celui des Landes, notamment à Durance.
Les marnes à huîtres intermédiaires constituent aussi une formation imperméable régionalement connue, qui permet la localisation de ligne de sources en base du Calcaire gris.
Illustrations
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