La soutenance de thèse de doctorat de Cyrielle Briand s’est déroulée le 25 juin 2014 à de l’Université Pierre et Marie Curie - Paris VI.
Titre de la thèse : « Approche multi-traceurs pour la détermination de l’origine des nitrates dans les eaux souterraines : exemple d’une source karstique dans les Landes »
Résumé :
L’azote nitrique, largement dérivé des activités anthropiques pose un réel problème pour la santé et l’environnement lorsqu’ils se retrouvent dans le milieu naturel, en particulier lorsque la ressource est destinée à la production d’eau potable. Déterminer l’origine de ces nitrates est alors une première étape indispensable pour assurer ensuite une meilleure gestion de ces ressources en eau. C’est dans ce but qu’une approche multi-traceurs originale a été développée sur la source karstique du Marseillon, située dans le Sud-Ouest de la France et exploitée pour l’eau potable. Ces traceurs ont pu s’appuyer sur une stratégie d’échantillonnage menée à différentes échelles spatiales (du régional à l’étude du forage) et temporelles (du suivi mensuel au suivi horaire). Les outils hydrodynamiques et géochimiques ont mis en évidence une contribution importante d’une eau pauvre en nitrate à l’alimentation de la source. Les outils isotopiques (δ15N-NO3, δ18O-NO3 et δ11B) et microbiologiques ont permis d’identifier une connexion hydraulique entre les eaux de surface et la source du Marseillon, favorisée pendant les épisodes de crues des eaux de surface. Les outils de datation ont mis en évidence une hétérogénéité de la recharge de la source avec un pôle ancien (antérieur à 1940) et un pôle actuel caractérisé par des nitrates d’origine organique et des contaminations fécales humaines et animales.
Les résultats obtenus ainsi que la démarche développée dans ce travail de thèse ont permis de dresser le cadre stratégique d’un guide méthodologique, accessible aux plus grand nombre d’acteurs de l’eau, pour la détermination de l’origine des nitrates dans les eaux souterraines.