1 - Captage

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Captage figure 1

L’origine de l’eau du robinet

En France, 62 % de l’eau potable provient des nappes souterraines (nappes   superficielles et profondes) et 38 % des eaux de surface (fleuve, rivière ou lac). L’eau étant chère à transporter, ce sont généralement les ressources naturelles proches d’une commune qui sont exploitées pour produire l’eau potable.
En comparaison avec les eaux superficielles, les nappes   dites profondes présentent toutefois l’avantage d’être de meilleure qualité d’un point de vue chimique et bactériologique. En s’infiltrant profondément dans le sol et en parcourant de longues distances au travers des roches, l’eau est naturellement filtrée par le milieu. Elle présente également une faible vulnérabilité vis-à-vis des pollutions accidentelles. En Gironde par exemple, 99% de l’alimentation en eau potable   provient des nappes   d’eau souterraines, essentiellement des aquifères   profonds de l’Oligocène et de l’Eocène (du nom des couches géologiques qui les contiennent). Ainsi, nous buvons une eau prélevée de 100 à 800 m de profondeur, qui a près de 20 000 ans !

Retrouvez des explications complémentaires dans la rubrique consacrée à l’Hydrogéologie.

L’eau des nappes   souterraines, une ressource surexploitée dans certains départements

Environ 150 millions de m3 sont extraits chaque année en Gironde dans ces nappes   profondes, destinés principalement à l’alimentation en eau potable   (et dans une moindre mesure à l’agriculture (16%) et à l’industrie (2%)).
Surexploitées, certaines de ces nappes  , comme celle de l’Eocène, sont en déficit depuis plusieurs dizaines d’années. Un Schéma D’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) a été mis en place dans le bassin Adour-Garonne dans le but de préserver cette ressource. De nombreuses actions sont menées conjointement par les collectivités, syndicats mixtes et associations pour sensibiliser les usagers à l’économie d’eau, qu’ils soient agents publics ou simples habitants.
D’ailleurs, en bordure de littoral, les nappes   présentent un risque important de salinisation, c’est-à-dire que les eaux marines s’infiltrent dans le sol pour compenser la baisse de pression (alors que normalement, ce sont les nappes   qui se déversent dans l’océan).

Des forages sous haute surveillance

Le captage des nappes   souterraines nécessite la réalisation de forages. Ils sont réalisés par des entreprises spécialisées, en plusieurs étapes (foration, pose du tubage et mise en place de la tête de forage).

Téléchargez le livret « Puits et forages privés : 4 règles simples pour réussir votre projet » (pdf - 11,5 Mo).

Forage réalisé avec une tarière (©BRGM)
Foreuse sur chenille (©BRGM)



















Afin d’éviter toute pollution de la ressource, la réalisation d’un forage est règlementée et soumise à des exigences techniques, définies par arrêté interministériel. Un périmètre de protection, mis en œuvre par l’Agence Régionale de Santé (ARS), est également établi autour de la zone de captage.

Maryline GRAVEZ, M<sup class="typo_exposants">me</sup> <span class="caps">GRAVEZ</span>, <span class="caps">SIEPA</span> Nord Libournais (©<span class="caps">CESEAU</span>)Directrice du Syndicat Intercommunal d’Eau Potable et d’Assainissement du Nord Libournais (SIEPA Nord Libournais)

Missions : gestion administrative, financière et juridique du Syndicat

« Notre syndicat compte 14 communes adhérentes, soit 16 555 habitants. Cela représente 7 200 abonnés pour l’eau potable. Pour le service d’alimentation en eau potable  , nous avons un contrat de délégation avec la société Agur depuis 2007. Il y a beaucoup de transparence et nous avons vraiment instauré une relation de confiance. Les agents se sont d’ailleurs implantés sur le secteur par souci de proximité et de réactivité. Nous avons également beaucoup travaillé sur la qualité du service. Aujourd’hui, le prélèvement   pour l’eau potable est assuré par trois forages récemment renouvelés, dont celui de Bayas qui est un forage de substitution. Il pompe à 70 mètres de profondeur dans la nappe   non déficitaire de l’Eocène nord ».

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Le parcours de l’eau : de sa source au robinet