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Evaluation des principales nappes libres
Situation générale pour le mois de juin 2023
Contexte hydrologique
Si les niveaux d’étiage 2022 n’étaient pas trop défavorables, malgré la sécheresse de l’été dernier, en raison de recharges automnales et hivernales excédentaires en 2020-2021 et 2021-2022, la recharge 2022-2023 a été globalement moins favorable. Toutefois, malgré un fort déficit de précipitations en février, la pluviométrie du premier semestre reste normale pour l’ensemble du bassin . Dans le sud-ouest du bassin (Pyrénées-Atlantiques exceptées), elle était même modérément humide en juin.
IPS
Depuis le mois de mars, l’IPS médian se situe entre un niveau autour de la moyenne et un niveau modérément bas ; et c’est encore le cas au mois de juin. Si la part d’indicateurs au niveau inférieur à la moyenne (46%) reste nettement supérieure à la part de points de suivi au niveau supérieur à la moyenne (15%), c’est surtout la baisse du nombre d’indicateurs présentant un niveau bas à très bas (12% contre 23 à 25% les 3 mois précédents) qui est à souligner. Plus précisément, le mois de juin se caractérise par :
- 12% de niveaux hauts (6%) à très hauts (6%), un chiffre inédit depuis un an ;
- 1 indicateur (3%) avec un niveau modérément haut ;
- 37% de niveaux proches de la moyenne ;
- 34% de niveaux modérément bas ;
- 9% de niveaux bas et 3% de niveaux très bas.
Evolution des niveaux moyens mensuels
La hausse se poursuit pour trois-quarts (75%) des indicateurs ponctuels, le reste se répartissant entre niveaux stables et orientés à la baisse.
Evolution de l’IPS
Le mois de juin correspond en général à une période de décharge des nappes et c’est donc sans surprise que deux tiers (62%) des indicateurs voient leur niveau orienté à la baisse. Toutefois, notamment sous l’influence de précipitations localement très abondantes, 28% des points de suivi ont connu une hausse de leur niveau moyen mensuel en juin. Enfin, pour les 3 indicateurs restants (9%), le niveau est resté stable.
Année de référence [1]
Juin 2022 (visible sur la carte de comparaison avec les mois / années précédent.es).
Sectorisation des comportements
Les nappes alluviales de l’Adour et du Gave de Pau se démarquent du reste du bassin . Tous les points de suivi ont vu leur niveau augmenter et l’Indicateur Global présente désormais un niveau haut. Le Plio-Quaternaire aquitain, au niveau global autour de la moyenne, présente également une situation plus favorable que le reste du bassin , dont le niveau global est plutôt modérément bas.
En résumé
Compte tenu des alertes sur la situation nationale, le bassin Adour-Garonne ne se trouve pas dans une position inconfortable en ce début d’été, avec une situation globale juste un peu en-dessous de la moyenne pour cette période de l’année. Si le sud-ouest du bassin est le mieux loti (niveaux hauts), il reste quelques secteurs de vigilance avec des niveaux bas persistants en Dordogne, Tarn-et-Garonne et Haute-Garonne.
Découvrez le tableau des Indicateurs du mois de juin 2023.
Retrouvez le bilan de la situation générale des nappes du bassin Adour-Garonne, pour chacun des mois de l’année en cours et des années antérieures.
Que sont les indicateurs ponctuels ?
L’évaluation des indicateurs de situation des nappes est réalisée par le BRGM, à partir de données de ADES, qui sont produites par les services de l’Etat, des établissements publics (Agences de l’Eau, BRGM) et des collectivités (conseils régionaux, départementaux ou communes…).
Le calcul de l’Indicateur Piézométrique Standardisé (IPS), réalisé chaque mois à l’échelle des bassins hydrographiques (bassin Adour-Garonne en l’occurrence), participe à la description de l’état des nappes présenté dans le Bulletin national de Situation Hydrologique consultable sur le site EauFrance.
Pour le bassin Adour-Garonne, il est proposé la présentation suivante : en plus de la cartographie et des commentaires habituels, les chroniques piézométriques (évolution des niveaux au cours des 30 dernières années et de la dernière année) sont présentées pour chaque système aquifère , à l’exception des aquifères calcaires karstifiés libres du Jurassique moyen et supérieur, séparés en partie nord (Charentes) et sud (sources des Causses).
Depuis le bulletin publié en août 2020, le bilan global à l’échelle du bassin Adour-Garonne est désormais synthétisé sous la forme de deux graphiques plutôt que d’un tableau.
En octobre 2020, sur la carte de synthèse de l’IPS mensuel, les couleurs de fond associées à chaque ensemble aquifère sont remplacées par la couleur de l’IPS associé à chaque indicateur global (IG) et correspondant à la moyenne arithmétique des valeurs de l’IPS des indicateurs ponctuels.
Accès aux données grâce à la liste des aquifères
Lisez les informations sur les niveaux d’eaux souterraines, en sélectionnant une nappe dans la liste ci-dessous.
Accédez aussi à l’historique des tableaux des Indicateurs.
[1] Année pour laquelle l’IPS moyen du même mois se rapproche le plus de l’IPS moyen du mois de production du BSH, à l’échelle du bassin Adour-Garonne (et de chacun des Indicateurs Globaux dans les chapitres qui leur sont consacrés), tous les Indicateurs Ponctuels ayant un poids égal
- > Historique pour le calcul des indicateurs ponctuels
- Aquifères calcaires libres du Crétacé supérieur du Périgord et du bassin angoumois
- Nappes alluviales de la Garonne aval et de la Dordogne
- Nappe du Plio-Quaternaire aquitain
- Nappes alluviales de l’Adour et du Gave de Pau
- Nappes alluviales de la Garonne amont et de ses principaux affluents
- Aquifères calcaires karstifiés libres du Jurassique moyen et supérieur
- > Tableaux des Indicateurs Ponctuels du bassin Adour-Garonne
> Bilan de la situation générale des principales nappes du bassin Adour-Garonne
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