Aquifères calcaires libres du Crétacé supérieur du Périgord et du bassin angoumois

Description

Système aquifère du Périgord et bassin angoumois
Les affleurements   de calcaires du Crétacé supérieur sont visibles dans les départements de Charente-Maritime, jusqu’en rive droite de l’estuaire de la Gironde, en Charente et en Dordogne, et plongent sous les formations tertiaires dans la plus grande partie du bassin   aquitain.

Cet ensemble comprend des aquifères   multicouches karstifiés, souvent en relation avec les formations jurassiques sous-jacentes. En Aquitaine, le Maastrichtien est formé de calcaires peu épais mais très productifs et l’aquifère   karstique   du Turonien-Sénonien présente également de très bonnes caractéristiques hydrodynamiques (T=1 à 5.10-2 m/s). Dans sa partie libre, le Cénomanien présente une épaisseur totale de quelques dizaines de mètres, et ses propriétés aquifères   sont très variables. Ces niveaux aquifères   du Crétacé supérieur sont largement exploités pour l’adduction d’eau potable et l’irrigation.

Etat des nappes   d’eau souterraine

Vous trouverez ci-dessous les bilans des niveaux d’eaux souterraines, établi chaque mois, pour le Bulletin de Surveillance Hydrologique.

  • Etat en octobre 2023
    IPS Si 2 des 4 indicateurs présentent toujours un niveau modérément bas et que le niveau reste très bas à Bourrou (24, SO Périgueux), sur la façade atlantique (Saint-Agnant, 17, sud Rochefort), le niveau est désormais modérément haut.
    Evolution des niveaux moyens mensuels Les 4 indicateurs ponctuels se répartissent également entre niveaux stables, au centre de l’ensemble aquifère  , et niveaux orientés à la hausse, aux extrémités nord-ouest et sud-est.
    Evolution de l’IPS L’IPS est resté stable pour 3 des 4 indicateurs, mais a augmenté de 2 classes à Saint-Agnant, passant de modérément bas à modérément haut, l’abondance des précipitations à proximité de l’océan étant certainement à l’origine de cette évolution à la hausse, une des deux particulièrement notables à l’échelle du bassin  .
    Année de référence Octobre 1997.
    Sectorisation des comportements L’augmentation de l’IPS à Saint-Agnant et le maintien de niveaux très bas à Bourrou crée une sorte de gradient   d’IPS du nord-ouest vers le sud-est, avec une situation intermédiaire pour les deux points au centre de l’ensemble aquifère  .
    En résumé La forte recharge observée sur la façade atlantique via le piézomètre de Saint-Agnant contribue à améliorer la situation à l’échelle de l’ensemble aquifère  . Elle est notamment plus favorable qu’il y a un an, même si elle reste moins bonne que 2021 et 2020. Localement, il faut noter que, malgré la hausse du niveau moyen mensuel, la situation reste critique à Bourrou, dont le niveau est bas (6 mois) ou très bas (12 mois) depuis un an et demi, soit depuis mai 2022.
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  • Etat en juin 2023
    IPS Les niveaux sont modérément bas pour 3 des 4 indicateurs ponctuels. La seule exception concerne le piézomètre de Bourrou (24, SO Périgueux), dont le niveau est très bas.
    Evolution des niveaux moyens mensuels Les niveaux sont partout orientés à la baisse, comme au mois de mai.
    Evolution de l’IPS Les IPS sont restés stables pour 3 des 4 indicateurs ponctuels. Seul Mortagne-sur-Gironde (17, estuaire Gironde) a vu son niveau baisser d’une classe (autour de la moyenne à modérément bas). Les 3 autres points de suivi avaient quant à eux vu leur IPS baisser d’une classe au mois de mai.
    Année de référence Juin 1996.
    Sectorisation des comportements Comme les mois précédents, la situation reste plus critique dans la partie sud du système aquifère  .
    En résumé Si c’est l’année 1996 qui reflète le mieux, sur une période de 3 mois, l’état de ces aquifères  , on peut toutefois souligner que le mois de juin 2022 était très proche de la situation actuelle, même si les contextes sont différents (sécheresse prolongée après 2 années humides l’an dernier, pluviométrie plutôt normale cette année, mais en partant d’un état moins favorable).
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  • Etat en mars 2023
    IPS Globalement autour de la moyenne, mais proche de la classe « modérément bas ». Cela correspond à la répartition des indicateurs ponctuels même si un niveau bas (Bourrou, 24, SO Périgueux) n’est contrebalancé que par un niveau modérément haut (Dignac, 16, SE Angoulême).
    Evolution des niveaux moyens mensuels Partout en hausse, comme en janvier, après un mois de février nettement plus sec.
    Evolution de l’IPS Hausse d’une classe pour 3 indicateurs, et même de 3 classes à Dignac, qui a fait l’objet d’une recharge particulièrement conséquente, même si le niveau a ensuite nettement rebaissé dans la deuxième quinzaine du mois.
    Année de référence Mars 1996.
    Sectorisation des comportements Niveaux plus bas au sud-est du système aquifère  .
    En résumé Une recharge supérieure à la moyenne, en mars, principalement car elle vient compenser le déficit de pluviométrie enregistré en février.
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  • Etat en février 2023
    Pour ces aquifères   calcaires, les niveaux sont majoritairement orientés à la baisse au cours du mois, après une hausse généralisée en janvier. La seule exception, en février, vient du piézomètre de Mortagne-sur-Gironde (17, estuaire Gironde), dont le niveau reste orienté à la hausse.
    En matière d’IPS, signe d’une recharge globalement un peu excédentaire lors des deux premiers mois de 2023, les indices ont progressé d’une classe pour 3 des 4 piézomètres, le niveau restant par contre très bas à Bourrou (24, SO Périgueux). Ils sont désormais bas à Mortagne-sur-Gironde et, modérément bas à Saint-Agnant (17, sud Rochefort) et Dignac (16, SE Angoulême). Signalons toutefois que l’évolution a été contrastée pendant les deux mois, puisque les précipitations de janvier avaient conduit à une hausse d’une classe d’IPS supplémentaire en janvier, avant une baisse en février (à l’exception de Mortagne-sur-Gironde).
    A la fin du mois de février, toujours sous l’influence de la forte recharge de janvier, les niveaux sont supérieurs au niveau d’étiage moyen (HMNA) de 2,1 à 3,7 m, pour 3 des 4 piézomètres. L’exception vient du piézomètre de Bourrou, où le niveau reste très proche du HMNA (+5 cm).
  • Etat en décembre 2022
    Pour ces aquifères  , les niveaux sont majoritairement orientés à la hausse en décembre 2022. La seule exception vient du piézomètre de Mortagne-sur-Gironde (17, estuaire Gironde), dont le niveau reste orienté à la baisse.
    En matière d’IPS, signe d’une recharge malheureusement pas excédentaire, les indices IPS n’ont pas progressé depuis deux mois, se maintenant à un niveau très bas à Bourrou (24, SO Périgueux) et bas à Saint-Agnant (17, sud Rochefort). Dans la partie orientale du système aquifère  , à Dignac (16, SE Angoulême) et Mortagne-sur-Gironde, l’indice IPS a même chuté de modérément bas à bas en novembre, et même de bas à très bas à Dignac en décembre.
    A l’échelle du système aquifère  , la situation est désormais plus critique que pour les aquifères   calcaires karstifiés du Jurassique, à l’inverse des mois précédents, et ce secteur devient le plus déficitaire du bassin  .
    A la fin du mois de décembre, sous l’influence d’une recharge entamée dans les derniers jours de l’année, les niveaux sont supérieurs au niveau d’étiage moyen (HMNA) de 1,0 et 1,6 m à Saint-Agnant et Dignac, mais toujours inférieurs au HMNA à Bourrou (-8 cm) et Mortagne-sur-Gironde (-1,6 m).
  • Etat en septembre 2022
    Pour ces aquifères  , les niveaux sont partout orientés à la baisse en septembre 2022.
    En matière d’IPS, signe d’une décharge plutôt supérieure à la normale dans ce secteur encore soumis à une sécheresse modérée en septembre, l’indice a baissé d’une classe à Dignac (16, SE Angoulême, niveau désormais proche de la moyenne) et de deux classes à Saint-Agnant (17, sud Rochefort, niveau désormais bas). Par ailleurs, le niveau reste très bas à Bourrou (24, SO Périgueux) et modérément bas à Mortagne-sur-Gironde (17, estuaire Gironde). A l’échelle du système aquifère  , la situation se rapproche donc de celle des aquifères   calcaires karstifiés du Jurassique et de la nappe   du Plio-Quaternaire aquitain.
    A la fin du mois de septembre, les niveaux restent partout sous le niveau d’étiage moyen (HMNA) : de 0,27 (Bourrou) à 1,34 m (Mortagne-sur-Gironde). La seule exception concerne le piézomètre de Dignac, où le niveau reste supérieur de 70 cm au HMNA.
  • Etat en août 2022
    Pour ces aquifères  , les niveaux sont partout orientés à la baisse en août 2022.
    En matière d’IPS, signe d’une décharge conforme à la normale, la situation est strictement identique à juillet, bien que la situation reste contrastée d’un indicateur à l’autre : niveau très bas à Bourrou (24, SO Périgueux), modérément bas à Mortagne-sur-Gironde (17, estuaire Gironde), proche de la moyenne à Saint-Agnant (17, sud Rochefort) et modérément haut à Dignac (16, SE Angoulême).
    A la fin du mois d’août, les niveaux sont partout passés sous le niveau d’étiage moyen (HMNA) de 27 (Bourrou) à 71 cm (Mortagne-sur-Gironde). La seule exception concerne le piézomètre de Dignac, où le niveau reste supérieur de 1 m au HMNA.
  • Etat en juillet 2022
    Ces aquifères   calcaires ont des niveaux orientés à la baisse pour 3 des 4 indicateurs au mois de juillet. Une des deux exceptions à la tendance générale du bassin   Adour-Garonne provient une nouvelle fois du piézomètre de Saint-Agnant (17, sud Rochefort), dont le niveau est fortement remonté fin juin - début juillet.
    En matière d’IPS, cette nouvelle hausse à Saint-Agnant (+1 classe d’IPS), ainsi qu’une décharge inférieure à la moyenne pour un mois de juillet à Dignac (16, SE Angoulême, +2 classes d’IPS), contribuent à équilibrer le secteur, qui présente désormais un niveau modérément haut (Dignac), un niveau proche de la moyenne (Saint-Agnant), toujours un niveau modérément bas à Mortagne-sur-Gironde (17, estuaire Gironde) et très bas à Bourrou (24, SO Périgueux), où la décharge a été donc conforme à la normale pour un mois de juillet.
    A la fin du mois de juillet, les niveaux ne sont inférieurs au niveau d’étiage moyen (HMNA) qu’à Bourrou (-20 cm), quand ils le dépassent toujours de 1,1 m à Dignac. Toutefois, à Saint-Agnant et Mortagne-sur-Gironde, ils se rapprochent nettement du HMNA (+8 et +16 cm respectivement).
  • Etat en juin 2022
    Ces aquifères   calcaires ont des niveaux orientés à la baisse pour 3 des 4 indicateurs. La seule exception à la tendance générale du bassin   Adour-Garonne provient en effet du piézomètre de Saint-Agnant (17, sud Rochefort), dont le niveau est fortement remonté à la fin du mois de juin.
    En matière d’IPS, la situation reste peu favorable dans ce secteur, avec trois niveaux modérément bas en juin (Saint-Agnant, Dignac, 16, SE Angoulême et Mortagne-sur-Gironde, 17, estuaire Gironde). Pour Saint-Agnant, c’est un gain de 2 classes d’IPS ce mois-ci, après 6 mois de niveaux très bas. Inversement, le niveau est devenu très bas, en deux mois, à Bourrou (24, SO Périgueux). Pour Dignac et Mortagne-sur-Gironde, l’IPS n’a pas changé depuis février : signe d’une recharge/décharge finalement conforme à la normale pour cette période.
    A la fin du mois de juin, suite à la recharge de Saint-Agnant, les niveaux ne sont inférieurs au niveau d’étiage moyen (HMNA) qu’à Bourrou (-7 cm), quand ils le dépassent de 1,1 à 1,6 m ailleurs.
  • Etat en mai 2022
    Données non disponibles
  • Etat en avril 2022
    Ces aquifères   calcaires ont des niveaux orientés à la baisse, pour les 4 indicateurs.
    En matière d’IPS, la situation reste peu favorable dans ce secteur, avec trois niveaux modérément bas en avril (Bourrou, 24, SO Périgueux ; Dignac, 16, SE Angoulême et Mortagne-sur-Gironde, 17, estuaire Gironde), et un niveau qui reste très bas depuis décembre (Saint-Agnant, 17, sud Rochefort). Les quatre piézomètres ont la même classe d’IPS qu’en mars, illustrant une recharge/décharge conforme à la normale en avril.
    A la fin du mois d’avril, les niveaux restent inférieurs au niveau d’étiage moyen (HMNA) à Saint-Agnant (-38 cm), mais restent 39 cm au-dessus du HMNA à Bourrou. Pour les piézomètres plus réactifs (Dignac et Mortagne-sur-Gironde), les niveaux restent très supérieurs au HMNA (+2,8 et +3,0 m respectivement).
  • Etat en mars 2022
    Les aquifères   ont des niveaux majoritairement orientés à la baisse pour 3 des 4 indicateurs, au mois de mars 2022, à l’instar du mois de février. La seule exception concerne cette fois le piézomètre de Bourrou (24, SO Périgueux) dont le niveau est orienté à la hausse.
    En matière d’IPS, la situation reste peu favorable dans ce secteur, avec trois niveaux modérément bas en mars (Bourrou, Dignac, 16, SE Angoulême et Mortagne-sur-Gironde, 17, estuaire Gironde), un niveau bas (Bourrou, 24, SO Périgueux) et un niveau qui reste très bas depuis décembre (Saint-Agnant, 17, sud Rochefort). Hormis Bourrou (+ 1 classe d’IPS par rapport à février), les 3 autres piézomètres ont la même classe d’IPS qu’en février, illustrant une recharge conforme à la normale en mars.
    A la fin du mois de mars, les niveaux restent inférieurs au niveau d’étiage moyen (HMNA) à Saint-Agnant (-22 cm), mais restent 33 cm au-dessus du HMNA à Bourrou. Pour les piézomètres plus réactifs (Dignac et Mortagne-sur-Gironde), les niveaux restent très supérieurs au HMNA (+2,6 et +3,5 m respectivement), même s’ils ont beaucoup baissé depuis un mois (-1,1 et -0,4 m respectivement).
  • Etat en février 2022
    Les aquifères   suivent la tendance majoritaire du bassin   Adour-Garonne, avec des niveaux orientés à la baisse pour 3 des 4 indicateurs, après deux mois de hausse. La seule exception concerne le piézomètre de Mortagne-sur-Gironde (17, estuaire Gironde), dont le niveau est resté stable.
    En matière d’IPS, la situation reste peu favorable dans ce secteur, avec deux niveaux modérément bas en février, (Dignac, 16, SE Angoulême et Mortagne-sur-Gironde), un niveau bas (Bourrou, 24, SO Périgueux) et un niveau qui reste très bas depuis décembre (Saint-Agnant, 17, sud Rochefort). Hormis ce dernier, les 3 autres piézomètres ont connu une baisse d’une classe en février, après un maintien en janvier, illustrant une recharge déficitaire en février.
    A la fin du mois de février, les niveaux restent inférieurs au niveau d’étiage moyen (HMNA) à Saint-Agnant (-15 cm), mais restent 43 cm au-dessus du HMNA à Bourrou. Pour les piézomètres plus réactifs (Dignac et Mortagne-sur-Gironde), les niveaux restent très supérieurs au HMNA (+3,8 - 3,9 m). A noter que s’il est resté stable par rapport à fin 2021 dans les deux premiers piézomètres, le niveau a fortement baissé à Dignac (-4,7 m) et un peu augmenté (+0,37 m) à Mortagne-sur-Gironde.

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