La géothermie se définit comme l’exploitation de la chaleur stockée dans l’écorce terrestre et ayant pour origine à la fois le refroidissement du noyau terrestre et surtout la désintégration naturelle des éléments radioactifs contenus dans les roches profondes. L’énergie géothermique est présente partout à la surface du globe. Elle peut être utilisée pour le chauffage, la climatisation, ou la production d’électricité par le biais de différentes technologies. La possibilité de mettre en œuvre chacune de ces technologies dépend du contexte géologique et hydrogéologique.
On distingue généralement : la géothermie très basse énergie, la géothermie basse énergie, la géothermie moyenne énergie, et la géothermie haute énergie. En Aquitaine, 50 % de la surface de la région présente un fort potentiel « très basse énergie » et 68 % un fort « potentiel basse énergie ». Cette ressource est essentiellement utilisée pour le thermalisme et le chauffage.
Dans le cadre du développement des énergies renouvelables, le Conseil Régional d’Aquitaine, l’ADEME (Agence de la Maitrise de l’Énergie) et le BRGM, avec le concours financier du FEDER (Fonds Européen de Développement Régional), ont souhaité réaliser un outil d’aide à la décision permettant de mieux appréhender les potentialités géothermiques en Aquitaine, et, notamment, de connaitre l’exploitabilité locale des aquifères .
C’est dans cet objectif, qu’un « Atlas du potentiel géothermique des aquifères aquitains » vient d’être réalisé. Il est d’ores et déjà disponible et consultable en ligne sur le site géothermie perspectives.
Cet atlas permet notamment d’afficher en tout point du territoire aquitain (lorsque les données disponibles le permettent) le potentiel géothermique des aquifères en vue d’une utilisation très basse énergie ou basse énergie.
Des informations complémentaires d’ordre hydrogéologique (aquifère concerné, gamme de débits exploitables, profondeur de l’aquifère , température), hydrochimiques (lorsqu’elles peuvent perturber l’exploitation) ou règlementaires (présence d’un forage d’alimentation en eau potable captant le même aquifère à proximité) y sont également présentées lorsqu’elles existent.