Suite à la sécheresse du printemps 2011, où en est l’Aquitaine ?

Selon Météo France, le territoire français a connu en juin le printemps le plus sec et le plus chaud depuis 50 ans. « Ce printemps 2011 se positionne au premier rang des printemps les plus chauds depuis le début du 20e siècle, devant ceux de 2007 (+ 2,1°C) et 2003 (+ 1,8°C) ».


Récemment, en Aquitaine, un léger répit se marque sur le front de la sécheresse notamment avec les précipitations de ce mois de Juillet, mais la situation reste très préoccupante.

En France, 72 départements sont toujours concernés par des arrêtés de limitation ou de suspension des usages de l’eau. En vigueur au 18 juillet, ces mesures sont prises par les préfets des départements pour adapter les prélèvements aux débits des cours d’eau et aux niveaux des nappes  .

Les arrêtés les plus restrictifs concernent plusieurs départements du bassin   Adour-Garonne, impliquant des mesures de limitation des usages supérieures ou égales à 5 j /7 jusqu’à restriction totale sur au moins un bassin   versant.

Téléchargez : Carte et tableau des arrêtés de limitation des usages de l’eau

En ce qui concerne l’Aquitaine, les départements concernés sont ceux de la Dordogne, de la Gironde, du Lot-et-Garonne et des Pyrénées Atlantiques.

Deux départements du bassin   Adour-Garonne sont touchés par des limitations de mesure 1 au nord est du bassin   (mesures de limitation des usages supérieures ou égales à 1 j /7 ou à 15 % du bassin   versant), 2 départements de niveau 2, et 3 de niveau 3 (mesures de limitation des usages non effectives mais des mesures ont été planifiées à long terme
en cas de nécessité (arrêtés-cadres), comprenant le département des Landes.

Téléchargez : Dossier de presse Agence de l’Eau Adour Garonne du 23 juin 2011

Eaux souterraines  :

Au 1er juin, 80 % des réservoirs français affichaient un niveau inférieur à la normale, notamment dans le Sud-ouest.

Tendance d’évolution du niveau des nappes   :

Sur le territoire national, une proportion extrêmement réduite des niveaux de nappe   était en hausse ou stable (11%) en mai 2011 alors que la grande majorité des niveaux était en baisse (88%).

Cette situation confirme la tendance assez négative observée les mois précédents. Les données du mois de mai confirment, avec le déficit pluviométrique conséquent observé depuis le début de l’année, que la période de recharge des nappes   a été très peu effective sur une grande partie du territoire.

Téléchargez : Bilan du BRGM au 1er juin 2011

En juillet, la pluviosité est de retour sur le territoire français. Toutefois, suite au bilan pluviométrique de Météo France du 1er juillet 2011, ces précipitations ont été très inégalement réparties sur le territoire et plusieurs régions, notamment du Sud Ouest au Massif Central, continuent de connaître une sècheresse des sols au niveau des records de l’été 1976.
Ailleurs, une surveillance étroite de la situation reste de mise car quelques jours de temps sec et chaud pourraient remettre en cause l’amélioration observée. Une analyse locale est également nécessaire sur la plupart des bassins car de forts contrastes hydriques peuvent y être rencontrés.

Conséquences de la sécheresse du printemps 2011 :

  • sur la qualité de la ressource « Eau » (risque accru de pollution, augmentation des températures, phénomène d’eutrophisation des plans d’eau)
  • sur la biodiversité (limitation des surfaces mouillées et des habitats piscicoles, perturbation des conditions de reproduction des batraciens et des poissons, croissance des herbiers, quantité d’oxygène dissous, conditions de circulation des poissons dégradées)
  • sur les conditions économiques (limitation de l’irrigation et impact sur l’élevage, le tourisme et l’industrie)
  • conséquences sociales…
  • conséquences sur la santé…

Pour faire face à ces situations, des mesures « immédiates » d’urgence (prélèvements d’eau limités voire interdits) ainsi que des mesures « structurelles » à moyen terme (gestion collective de l’eau, utilisation économe de l’eau , …) ont été envisagées au printemps.

Au 1er juillet 2011, les sols superficiels sont secs ou très secs sur une majeure partie de la France.
La sécheresse des sols superficiels demeure critique sur une grande part du territoire, avec des déficits parmi les plus élevés depuis 50 ans sur certains départements, notamment en Aquitaine.

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